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Plan climat : le PTB plaide pour un Charleroi zéro carbone

Plan climat : le PTB plaide pour un Charleroi zéro carbone

Retrouvez ici l'intervention de Sofie Merckx au conseil communal du 4 septembre 2017 concernant le Plan Climat de la ville de Charleroi. 

Le PTB soutient les efforts de diminution des émissions de CO2. Le défi de la lutte contre le réchauffement  climatique devrait selon nous être une priorité. En tant que collectivité nous devrions faire  le choix d’une production pauvre en carbone et d’une politique qui ne détruira pas la planète, mais la gardera en état pour les générations à venir. Cela dépasse largement le cadre de la commune. Partout pas mal de villes se sont lancés le défi de devenir des villes Zéro carbone. Pourquoi pas Charleroi ? 

En signant la convention des maires Charleroi s’engage à réduire ses émissions de CO2  de 40 % d'ici 2030 avec comme année de référence 2006.
A ce niveau je voulais signaler que les voyants sont passé au rouge. Il faut tout d’abord bien se rendre compte que Charleroi est passé de 1,28 million de tonnes de Co2 à 1,44 tonne de CO2 ( émissions hors entreprise ) . Cela veut dire qu’au lieu de diminuer jusqu’ici nos émissions augmentent et que l’effort que nous devons réaliser d’ici 2030 n’est pas de 40 mais bien 50 % de réduction des émissions. 

Ce plan n’est donc pas trop tôt et nous devons rapidement  prendre des mesures afin de faire diminuer les émissions de CO2 de notre ville. 

Je trouve aussi que nous devons analyser l'impact des politiques menées les dernières années en termes d'impact CO2 ou ceux qui sont encore à mettre en œuvre.
Je pense ici au 8 km de chauffage urbain ou la ville n'a pas sauvé ses installations et a en quelque sorte « subi » la décision de l’opérateur. Pourtant les réseaux de chaleur urbaine sont une belle opportunité dans les réductions des émissions de CO2.
Je pense aussi  au projet du Trident light, le dédoublement de la N5 au Sud de Charleroi . Notre ville ne semble pas du tout s’y opposer. Pourtant sa construction pourrait avoir des effets assez négatifs en termes d’émissions de CO2. Je pense à la destruction de la de notre poumon vert, mais aussi aux milliers de voitures et camions qui arriveront de cette manière  rapidement dans notre ville. 

 

Venons-en au propositions concrètes du plan. . Il compte pas mal d’idées intéressantes. Je pense ici à la possibilité d’éventuellement rentabiliser les eaux chaudes se trouvant dans les puits de mines ou encore la plantation des arbres  en ville mais aussi sur des anciennes friches industrielles.   

 

Néanmoins elle compte sur des réductions des émissions qui semblent peu réalistes.

Par exemple : actuellement il y a 3,4 % des habitants ont des panneaux solaires. Le plan prévoit d'avoir 20 % … mais est-ce que les habitants de notre ville ont les moyens financiers de les poser ? Depuis que les subsides sont en baisse  le nombre de nouvelles installations n’est pas très élevé , est ce que le taux actuel de nouvelles installations suffira ?  

Autre exemple : le plan compte sur 30 % de ménages qui font des travaux dans leurs maisons avec une diminution de 50 % des frais énergétiques par l'isolation. Est-ce que nos ménages ont cet argent ?  

Finalement le plan compte sur une diminution des émissions de CO2 par le transport et ceci entre autre par le recours individuel à la voiture électrique. Avec des prix de départ assez élevés  je me demande quand même si c'est réaliste. 

 

En conclusions je me demande si les auteurs de ce plan  connaissent bien notre ville et leurs habitants ?   Beaucoup de gens ont un logement mal  isolé, beaucoup de nos habitants roulent dans des vieilles voitures polluantes et beaucoup aimeraient bien changer leur équipement ménager énergivore mais n’en ont pas les moyens. Beaucoup de nos habitants émettent pas mal de CO2 à cause de leur situation socioéconomique. Si ce plan n’est dès lors pas accompagné de mesures concrètes pour aider à financer ses travaux cela restera des intentions, non réalisables. 

Pire même certaines mesures écologiques pourrons  creuser davantage le fossé. Je pense ici à la zone de basse émission et le parking payant … 

 

Mais ne pouvons-nous rien y faire pour autant ? 

Si,  nous avons des possibilités et la ville peut et doit être exemplaire. 

Quand nos jeunes élèves sont dans des classes surchauffées, on est obligé de laisser les portes ouvertes pour régler la température …. Quelles leçons leur donnons-nous ? C’est un peu  «  faites ce que dis, pas ce que je fais » 

Je pense que nous devons être plus ambitieux en ce qui concerne les  320 bâtiments de la ville.  Les performances énergétiques sont souvent catastrophiques et  le progrès possible est  du coup important.

Du côté de l’alimentation en énergie un défi est de se procurer en énergie verte.  

Pourquoi ne pas couvrir un maximum d’écoles, de bâtiments et de complexes sportifs, voir des terrains vagues avec des panneaux photovoltaïques ? La production d’énergie verte à Charleroi augmentera dès lors considérablement. 

Pourquoi pas investir dans des véhicules électriques pour le charroi de la ville ? 

Du côté du transport nous pensons qu’il faut investir davantage dans les transports en communs. 

Pourquoi ne pas offrir comme cela se fait dans certaines villes Françaises un aller-retour en bus  gratuit à nos élèves des établissements secondaires afin de diminuer la charge automobile ? 

Puis beaucoup de progrès est encore possible du côté de la mobilité douce. Le nombre de pistes  cyclables reste en dessous des possibilités.  A quand un système démocratique de vélos électriques empruntables à la manière d'un cambio ? 

Est-ce que notre administration a déjà travaillé sur la réduction de l’utilisation du papier, est ce que les événements de la ville sont-ils déjà de basse émission ? 

Les possibilités que la ville a pour montrer l’exemple en termes de réduction des émissions de CO2  ne manquent pas et vu l'état des lieux la marge de progression est immense.