Le PTB s’est étonné, à la lecture des rapports 2017 de rémunération de différentes intercommunales reçus récemment, de la hauteur de celles-ci pour une série d’échevins en exercice actuellement. En plus de leur salaire d’environ 100.000€ brut par an, plusieurs échevins carolos ont reçu des « extras » qui vont de 14.000 jusqu’à 35.000€ brut par an de manière fixe. « Pour le PTB c’est essentiel que les représentants politiques vivent beaucoup plus en phase avec les gens qu’ils prétendent représenter explique Sofie Merckx, conseillère communale et tête de liste du PTB à Charleroi ». Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Le bourgmestre et les échevins vivent avec des salaires qui sont 3 à quasi 4 fois supérieurs au salaire médian en Belgique. « C’est pourquoi nous demandons non seulement la fin des « extras » et de ces mandats grassement rémunérés, mais aussi la diminution du salaire du bourgmestre et des échevins dans les grandes villes » ajoute Sofie Merckx.
Des « extras » très élevés qui ne se justifient même pas …
En épluchant les rapports de rémunération des différentes intercommunales mis à disposition des conseillers communaux, il ressort notamment que l’année dernière :
Mme Daspremont, échevine et 2eme sur la liste communale PS, a perçu 25.200€ brut d’émoluments fixes à TIBI comme présidente du comité de gestion
M. Devilers, échevin et tête de liste MR, a perçu 14.209€ brut de rémunération à ORES + 2.242€ de jetons de présence à l’ISPPC. Par ailleurs M. Devilers avait encore 5 autres mandats rémunérés en 2017.
M. Van Cauwenberghe, échevin et 3ème sur la liste communale PS, a perçu 35.501€ de rémunération comme président d’IGRETEC.
Mme Patte, échevine et 4eme sur la liste communale PS a perçu 21.300€ comme membre du comité de gestion à IGRETEC
Mme Cencig, échevine et 2eme sur la liste communale MR, a perçu également 21.300€ comme membre du comité de gestion à IGRETEC
Ces montants sont cumulés avec leur rémunération d’échevin qui est autour de 100.000€ brut par an (soit 75 % du salaire du bourgmestre comme le prévoit la réglementation wallonne). « Ce ne sont pas des petits montants, on ne parle pas de quelques centaines d’euros de jetons de présence comme défraiement explique Sofie Merckx. Pour beaucoup de Carolos, ce n’est pas très loin de leur revenu annuel total. Il y a ici un problème : soit il s’agit de responsabilités importantes qui demandent un travail conséquent et méritent alors un salaire qui y est lié, mais alors on se demande comment ils cumulent cela avec leur job d’échevin. Soit il s’agit de mandats dérivés de leurs fonctions d’échevins, et alors il n’y a aucune raison qu’ils soient rémunérés de la sorte ».
Le PTB s’interroge d’ailleurs, également dans la même logique, sur le cumul de certains conseillers communaux comme MM. Dufrane (PS) et Tzanetatos (MR) qui cumulent pour leur part un mandat (et leur salaire) de député avec des fonctions à l’ISPPC rémunérées entre 19.000 et 35.000€ par an.
Pour le PTB, les élus doivent vivre en phase avec la réalité des citoyens
La revendication du PTB pour baisser de moitié le salaire du bourgmestre des grandes villes (et du coup aussi des échevins) s’accompagne évidemment de la revendication de mettre fins aux mandats dérivés rémunérés pour le collège communal, dans le sens de ce qui a été décidé suite à l’affaire Publifin.
« Même en diminuant leur salaire par deux, le bourgmestre et les échevins continueront d’être au-dessus du salaire médian des carolos explique Sofie Merckx. Mais il est essentiel qu’ils vivent plus en phase avec la réalité de ceux qu’ils prétendent représenter. Sinon ils ne savent pas ce que cela veut dire de payer la taxe poubelle ou le parking payant. Et pour nous c’est clair, s’enrichir en faisant de la politique ne doit pas être possible ».
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