Une ville verte, qui respire et neutre en carbone
Imaginez un peu : une ville sans pollution. Une ville qui ne contribue pas au réchauffement de la planète en luttant activement pour la réduction des émissions de gaz carbonique. Une ville avec de l’air propre et de l’espace pour y habiter, y vivre et y travailler. Nous en sommes convaincus : à l’avenir, nous pourrons vivre dans une telle ville. À condition que nous commencions à travailler dès maintenant. En produisant nous-même, en tant que ville, de l’énergie durable pour tous les habitants. En contribuant à la révolution verte, sans laisser personne à la traîne. De la sorte, nous créerons de manière sociale et juste une ville neutre en carbone. Copenhague met tout en œuvre pour l’être dès 2025. Qu’attendons-nous à Charleroi ?
Vision
Charleroi est de plus en plus aux prises avec les défis posés par le réchauffement climatique planétaire. Depuis que les industriels ont découvert au XIXe siècle le charbon puis le pétrole et le gaz comme sources d’énergie à bon marché, ils se sont mis à consommer des carburants fossiles à un rythme accéléré. Cela a un impact catastrophique : les températures grimpent, les catastrophes climatiques s’intensifient (inondations, vague de chaleur…) et le niveau de la mer monte. Aujourd’hui, le changement climatique touche de plus en plus de monde, dans notre ville aussi.
Les services communaux prennent des initiatives positives, mais la Ville manque globalement d’objectifs ambitieux et d’une politique cohérente. Elle compte trop sur d’hypothétiques gros efforts individuels de la population. L’industrie et le secteur tertiaire ne sont qu’à peine sollicités par rapport à leurs responsabilités. Cette politique actuelle du climat ne cueille que les fruits à portée de main, des mesures simples, mais sans vision d’avenir à la hauteur des défis qui nous attendent. Au rythme actuel, Charleroi ne sera jamais neutre en carbone. Une ville neutre en carbone regarde vers l’avant. Elle entreprend davantage que des mesures bien intentionnées çà et là. Elle travaille avec un plan d’avenir afin de réduire les émissions d’année en année. Et avec un plan éolien et solaire afin de produire plus d’énergie renouvelable. Avec un plan de chaleur et d’isolation afin d’assurer la durabilité du chauffage des bâtiments. Avec un plan qui nous permette de faire face aux conséquences très réelles du réchauffement climatique, notamment en faisant reculer le béton dans la ville et en végétalisant, partout où c’est possible. Avec un plan de mobilité et un plan d’aménagement de l’espace afin de faciliter des choix durables, car la meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas. Avec de tels plans d’avenir, la ville devient actrice, et non plus spectatrice. Une telle vision d’avenir, ambitieuse et dynamique, crée des possibilités d’investissements et d’emplois dans la ville.
Une ville neutre en carbone compte sur ses habitants pour enclencher le changement. Mais c’est elle qui doit être le moteur par l’exemple et l’engagement : la révolution verte, c’est ensemble que nous la ferons. Nous n’optons pas pour une politique de nouvelles taxes et impôts écologiques, mais faisons en sorte que tout le monde puisse participer à la vague verte. Nous sortirons des plans via lesquels les efforts des citoyens auront un sens et ne seront pas une goutte d’eau sur une tôle brûlante. De sorte que nos efforts produiront leurs effets ensemble au lieu de rester isolés. Il s’agit d’aborder d’une nouvelle manière d’envisager la mobilité, l’énergie, le travail et le logement. Oui, cette ville neutre en carbone que nous voulons sera complètement différente de la ville que nous connaissons aujourd’hui que notre ville actuelle. Non seulement nos efforts contribueront à rendre la planète vivable, mais notre commune s’en portera tout simplement mieux : plus saine, plus paisible, plus verte et plus sociale.
Ce que nous voulons
Un. Une ville à la mesure du climat
- Nous prévoyons un aménagement du territoire avec des quartiers intégrés où tous les services seront présents à proximité, de sorte que le choix le plus économique sur le plan énergétique soit également le plus logique
- Dans une optique de végétalisation de la ville, nous encourageons le développement de façades et toitures végétalisées lors des démarches de rénovation des logements
- Nous étudions également la possibilité de faire reculer le béton dans les quartiers en transformant les espaces publics pour en faire des oasis urbains
- Nous intégrons une optique de végétalisation dans les travaux de rénovations urbains en cours et à venir et nous étudions la possibilité d'intégrer cette préoccupation dans les chantiers récents comme ceux de la place Verte, de la place de la Digue ou de la place Vauban
- Nous vérifions si la Ville a de l’argent dans des fonds qui investissent dans les carburants fossiles. Si c’est le cas, nous les en retirons et les investissons dans la société communale d’énergie (voir ci-dessous)
- En ville, là où c’est possible, nous soutenons les initiatives stimulant une économie circulaire en circuit court, telles que les initiatives partagées, les repair cafés et les marchés agricoles locaux
- Nous examinons le potentiel de rétablir le réseau de chauffage urbain qui pourrait associer la chaleur industrielle excédentaire des industries à la demande en chaleur de la ville
- Nous lançons un grand plan d’investissement pour rénover l’ensemble des bâtiments publics en termes d’énergie et d’isolation. La société de construction et de rénovation de logements publics pourrait largement y contribuer
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Faire de Charleroi une ville neutre en carbone va bien au-delà de l’énergie durable et d’un revirement dans l’industrie. Il s’agit également de s’y prendre autrement sur le plan de la mobilité et du logement. Il s’agit de transformer de manière consciente l’espace public. La politique climatique n’a rien d’une île en soi ; elle parcourt comme un fil vert tous les domaines de la politique.
Nous allons faire de Charleroi une ville où les choix en faveur du vélo et des transports publics sont une évidence. Les autorités communales actuelles ne font pas ce choix. Avec comme résultat que les émissions en provenance du transport ne diminuent pas.. C’est pour cette raison que notre plan de mobilité prévoit le passage de la voiture aux transports publics, à la bicyclette ou aux déplacements à pied.
Dans le planning de développement territorial de notre ville, nous déplaçons les priorités. Dans une ville neutre en carbone, ce ne sont pas les profits des promoteurs qui ont priorité. Nous aménageons la ville de manière à ce que les choix les plus économes sur le plan de la consommation énergétique deviennent également les choix les plus logiques. Cela veut dire que des équipements de base seront présents dans chaque quartier : magasins, services et centres médicaux, mais aussi centres culturels, lieux de rencontre, espaces ouverts et espaces verts diminuant ainsi les déplacements motorisés.
Nous préparerons également la ville aux retombées d’un changement climatique. Nous miserons sur davantage d’espaces verts et de plans d’eau qui pourront absorber de grandes quantités de précipitations et rafraîchir la ville. Les déserts de béton appartiendront au passé. Les rangées d’arbres sur le côté des rues et des routes seront soigneusement entretenues au lieu d’être abattues et nous aménagerons davantage d’espaces de plantations et de verdure qui pourront absorber et retenir l’eau des grosses averses. Nous intégrerons cette réflexion dans les grands chantiers de rénovation urbaine. Ainsi, nous rendrons non seulement la ville prête au changement climatique, mais nous ferons également de Charleroi un endroit où il sera sain et agréable de vivre.
Deux. Construire une ville propre et saine avec les citoyens
- Nous mettons en service une déchetterie mobile qui passera deux fois par an dans chaque quartier de Charleroi pour permettre aux habitants d’y jeter leurs gros déchets ménagers et leurs encombrants
- Nous installons des containers enterrés dans les quartiers avec tri sélectif : matières organiques, PVC, papier/carton, verre et déchets ménagers. Ceux-ci seront en permanence accessibles
- Nous gardons les parcs à conteneurs gratuits d’accès
- Nous investissons dans des campagnes de sensibilisation et d’éducation à la propreté et au respect de l’environnement : animations dans toutes les écoles communales dès la maternelle, embauche d’agents de propreté de terrain, journée propreté sur le thème du tri des déchets et du recyclage
- Nous organisons des assemblées régulières dans les quartiers, avec les habitants, pour sensibiliser et éduquer à la propreté
- Nous utilisons l’application “Fix my street” pour signaler les dépôts sauvages
- Plutôt que d’infliger une amende aux citoyens, nous voulons des sanctions réparatrices qui éduquent et servent directement au cadre de vie
- Nous renforçons les sanctions pour les grands propriétaires qui laissent des terrains et bâtiments à l’abandon comme dans le quartier de la tour Inter-Béton ou de la rue de la Montagne
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Nous voulons simplifier la gestion des déchets via un service de proximité. La gestion des déchets dans une ville impacte directement la qualité de vie des habitants. Aujourd’hui, le sous-investissement public empêche de mener une gestion des ordures qui réponde aux besoins de la population. Odeurs nauséabondes, dépôts clandestins, déchets qui jonchent le sol, c’est le quotidien de nombreux Carolos. Non seulement cela procure un sentiment d’inconfort et d’insécurité, mais il est aussi question de santé publique.
Pour lutter contre la saleté présente partout, il faut investir dans des infrastructures qui simplifient la vie des gens et des travailleurs. Nous voulons des containers à déchets souterrains avec tri sélectif dans chaque quartier pour que chaque habitant puisse se débarrasser de ses déchets ménagers. Ces aménagements proches des citoyens éviteraient des dépôts un peu partout dans la Ville et permettraient aux habitants de se débarrasser de leurs déchets quand ils le souhaitent en dehors des jours de collecte.
Nous voulons aussi que la Ville mette à disposition un service de déchetterie mobile qui passerait dans tous les quartiers, deux fois par an et gratuitement. L’objectif étant de faciliter le quotidien des gens qui veulent se débarrasser de leurs encombrants ou de matériaux spécifiques sans devoir se rendre jusqu’à une déchetterie régionale qui demande une voiture et beaucoup de temps. Mettre à disposition un tel service éviterait que des encombrants soient déposés dans la rue de façon illégale.
Nous voulons également que la Ville s’inscrive dans le programme « Fix my street », un site et une application qui permettent, entre autres, de déclarer précisément les dépôts clandestins et de suivre l’évolution de sa demande (voir la partie « Numérique »).
Nous ne voulons pas seulement simplifier le quotidien des habitants dans leur gestion des déchets, mais aussi celui des travailleurs. C’est pourquoi nous voulons aussi investir dans du matériel efficace qui améliore les conditions de travail du personnel et rend le travail de nettoyage plus efficace. En collaboration avec les représentants syndicaux, nous veillerons à ce que le personnel soit équipé conformément aux besoins et aux défis que rencontre la commune en matière de propreté publique.
Nous voulons assurer un service de prévention et d’éducation à la propreté. Il est aussi nécessaire de veiller au bon comportement des habitants. Chacun doit respecter l’environnement et prendre conscience des traces qu’il laisse en jetant des déchets par terre ou en ne respectant pas la collecte des poubelles. Assurer un service efficace qui simplifie la vie des gens peut déjà résoudre un certain nombre de problèmes, mais cela n’est pas suffisant. Pour faire face à certaines incivilités, les politiques traditionnelles misent sur les sanctions administratives et les caméras de surveillance. Une logique répressive qui est souvent inefficace et injuste. Le nombre de taxes et d’amendes dressées reste élevé avec le temps. Sans faire chuter les statistiques. Nous avons besoin de moyens plus efficaces pour rendre nos rues propres. Une rue propre devrait être une rue en toute logique sans amende...
Nous voulons miser avant tout sur le dialogue et l’éducation. Beaucoup de personnes sont mal informées des services qui sont mis à leur disposition, ne les comprennent pas ou tout simplement ne se préoccupent pas de leur impact sur le cadre de vie et l’environnement. Nous avons l’ambition de développer un service d’agents de prévention qui occupent le terrain constamment, qui expliquent, sensibilisent et sanctionnent si nécessaire. L’équipe prévention doit connaître le quartier, être proche des gens et aller vers eux. Nous voulons que les agents fassent du porte-porte dans certains quartiers où l’on rencontre le plus de problèmes. Nous voulons que des assemblées de quartier soient régulièrement organisées avec des activités de sensibilisation et d’éducation à la propreté.
Les sanctions, en cas d’incivilité, doivent également comporter un aspect éducatif. Plutôt que d’infliger une amende, nous voulons des sanctions réparatrices qui éduquent et servent directement au cadre de vie.
Trois. Pour la remise sur pied d’un service communal de propreté
- Charleroi a besoin d'un service propreté propre à lui. Nous reprenons les missions, le personnel et le matériel qui ont été sous-traités à TIBI. Cette sous-traitance à l’intercommunale TIBI empêche d’avoir une gestion des ordures qui réponde aux besoins de la population
- Au sein de ce service, nous misons sur l’embauche de personnel communal avec contrat CDI pour assurer un travail de qualité
- Nous investissons dans du matériel de qualité pour rendre plus efficace le travail des ouvriers du service propreté et rendre les conditions de travail moins pénibles
- Nous mettons en place des locaux pour le personnel propreté dans chaque quartier pour une intervention rapide et un service de proximité
- Nous créons un service communal qui soutient les habitants dans la rénovation de leur bâtiment via des conseils de professionnels et le prêt de matériels
- Nous prêtons une attention particulière pour les petites ruelles et sentiers à nettoyer
- Nous intervenons plus rapidement pour les dépôts sauvages
- Nous accordons la même attention au centre-ville et aux quartiers de la périphérie
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Pour assurer une qualité de vie agréable, une gestion verte des déchets et la garantie de nouveaux emplois stables, il est nécessaire d’investir dans un service communal de qualité et une entreprise publique communale forte. Pour cela, Charleroi a besoin de son propre service propreté. Or, ces six dernières années, la Ville de Charleroi a fait tout l’inverse. Résultat : une inégalité de traitement entre certaines rues et ruelles (certaines étant entretenues par TIBI, d’autres non pour des raisons de rentabilité), des petits parcs non entretenus et un personnel de Nature en Ville en sous-effectif et à bout de souffle. Les travailleurs qui sont passés à l’intercommunale ont, eux aussi, été directement impactés par ce transfert car ils se sont vu refuser le caractère pénible de leur tâche, qui était pourtant reconnu lorsqu’ils travaillaient pour la Ville. Pour toutes ces raisons, nous reprendrons les missions, le personnel et le matériel qui ont été sous-traités à TIBI.
Nous voulons créer des emplois publics de proximité. Avoir des rues propres nécessite un investissement important en termes d’infrastructures, de matériel et de personnel. Nous voulons faire le choix d’une commune qui investit pour répondre aux besoins des gens plutôt que pour attirer des gros promoteurs ou développer des projets de luxe. Investir dans un service public, c’est garantir plus d’emplois stables et de qualité.
Nous voulons adapter les capacités en termes de personnel que ce soit pour rencontrer les besoins en matière de nettoyage de rue ou en matière de prévention et d’éducation. Des centaines d’emplois, qualifiés et non-qualifiés, seront ainsi directement créés dans notre Ville de façon permanente. À ces centaines d’emplois liés au personnel du service propreté s'ajoutent les emplois pour créer et installer des dizaines de containers enterrés. Lutter pour un environnement sain, c’est aussi lutter contre le chômage.
La gestion des déchets doit rester aux mains de la collectivité et nous ferons pression pour que le service propreté de Charleroi soit réinstauré et puisse gérer tous les déchets au niveau communal avec, si nécessaire, la création de nouveaux emplois. Ainsi, le service propreté de Charleroi, financé par des impôts justes, pourra assurer des collectes gratuites pour les Carolos et bon marché pour les commerces.
Quatre. Une ville Zéro-déchets
- Nous organisons un réel débat public sur la question des déchets à Charleroi
- Nous soutenons les repair cafés, les marchés et bourses d’échange et de dons et les magasins de seconde main
- Nous ouvrons des ateliers de réparation communaux pour réparer appareils électriques, meubles et vêtements ou pour les démonter et en retirer les pièces réutilisables
- Nous déclarons Charleroi « Ville sans obsolescence programmée ». Nous voulons initier un mouvement pour demander la fin de cette stratégie des multinationales qui force les consommateurs à acheter des nouveaux biens
- Nous permettons à chaque habitant de se débarrasser gratuitement de ses déchets verts. Ces déchets n’ont pas leur place dans les sacs poubelle blancs. Soit par une collecte porte à porte, soit par des composts de quartier, soit par des conteneurs groupés
- Nous prévoyons un point compost par quartier, où on peut composter des matières organiques avec l’aide de bénévoles et aller chercher du compost pour de l’horticulture urbaine
- Nous installons des bulles à huiles usagées dans les quartiers
- Nous plaçons des fontaines d’eau potable dans tous les quartiers de la ville
- Nous exigeons des grandes surfaces qu’elles livrent leurs invendus à des associations venant en aide aux démunis
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Nous développerons l’économie circulaire de notre ville. Dans une économie circulaire, il n’y a pas de déchets. Les restes sont utilisés comme matières premières pour faire de nouveaux produits. Nous réduisons ainsi la masse de déchets et l’impact sur le climat.
Pour éviter les déchets, nous créons des ateliers de réparation municipaux où nous faisons réparer les objets usuels, vêtements et meubles pour les réemployer. Si la réparation est impossible, il est encore possible de les démonter pour récupérer le plus possible de matériel réutilisable. Nous soutenons des initiatives telles que les repair cafés, les magasins d’échange et de deuxième main où des objets qui ne servent plus reçoivent une seconde vie.
Ce qui n’est pas utilisable doit être autant que possible recyclé. La plus grande partie de nos déchets provient de la construction et de la démolition d’immeubles. Là aussi, on peut faire beaucoup de progrès. Démolir avec discernement et garder en stock les matériaux récupérés dans une Banque de la Construction de la Ville : de cette façon, nous rendons inutile la production de nouveaux matériaux et les tuiles et briques usagées peuvent être réemployées.
Pour diminuer la quantité de déchets, nous prévoyons un point compost par quartier, où on peut composter des matières organiques avec l’aide de bénévoles, et où on peut aller chercher le compost pour l’employer dans l’horticulture urbaine. Chacun pourra ainsi participer à la valorisation des déchets de cuisine et de jardin.
Les déchets les moins polluants sont ceux qui ne sont pas produits. Aujourd’hui, une quantité d’emballages sont produits alors qu’ils ne sont pas nécessaires pour la consommation. Le plastique est un véritable fléau pour notre planète, une quantité aussi vaste qu’un continent se trouve en mer et détruit tout un écosystème. La lutte contre le plastique commence à notre échelle. Nous voulons nous attaquer au suremballage dans les commerces. Aujourd’hui, il est facile de trouver un emballage par fruit ou légume. Nous voulons interdire l’emballage individuel superflu et obliger l’utilisation d’emballages recyclables. Enfin, en plaçant des fontaines d’eau potable dans la ville, nous voulons aussi inciter les Carolos à boire davantage d’eau, tout en utilisant des contenants réutilisables comme des gourdes.
Nous voulons développer l’économie circulaire et il faut voir qu’aujourd’hui, une grande quantité d’objets est jetée alors qu’ils pourraient encore être utilisés. Les multinationales ont développé « l’obsolescence programmée ». C’est une stratégie qui vise à mettre au rebut plus rapidement les biens de consommation pour forcer les consommateurs à racheter du neuf. Cette logique de consommation profite aux grandes entreprises, qui ont intérêt à ce que les gens continuent à acheter de nouveaux produits. Mais cette pratique ne sert ni les portefeuilles des ménages, ni notre environnement. À côté des mesures pour favoriser le recyclage, nous voulons déclarer Charleroi « Ville sans obsolescence programmée » et initier un mouvement des villes pour lutter contre cette pratique. Nous voulons prolonger au niveau belge et européen la garantie légale des biens de consommation pour forcer les multinationales à stopper ces pratiques.
Enfin, comme dans d’autres villes, Charleroi doit exiger des grandes surfaces qu’elles livrent leurs invendus à des associations venant en aide aux démunis. Pas seulement en comptant sur la bonne volonté des enseignes mais via des mesures contraignantes. Pour garantir leurs profits, les grandes surfaces jettent jusqu’à un tiers de leurs marchandises alors que des milliers de personnes n’ont pas de quoi manger dans notre ville. Le cynisme du capitalisme ne peut pas être plus clair. La plupart de ces invendus pourraient pourtant encore être consommés. La solution proposée est une solution à court terme et vise à éviter ces pratiques des grandes surfaces. Mais pour le PTB, c’est bien sûr à la source de ce problème qu’il faut s’attaquer : en éradiquant la pauvreté, et en supprimant la recherche effrénée de profits des multinationales.