Notre programme pour faire de Charleroi une ville plus sociale
À Charleroi, les services publics essentiels — crèches, propreté, transports, écoles — souffrent d’un manque d’investissements tandis que la Ville confie de plus en plus ses missions au privé.
Pourtant, le secteur public devrait montrer l’exemple en offrant des emplois stables et de qualité afin de tirer l’ensemble du marché du travail vers le haut.
C’est exactement ce dont Charleroi a besoin aujourd’hui.
Malgré cela, les différentes majorités ont manqué de vision, privilégiant le “tout au privé” au détriment d’une stratégie cohérente de développement local.
L’exemple de Caterpillar est révélateur : le plan CATCH promettait 12.000 emplois, mais en 2019 on n’en comptait que 4.000. Charleroi a donc besoin d’une véritable politique de l’emploi à long terme.
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Une partie de la criminalité est liée aux réseaux organisés (trafic d’armes, d’êtres humains, de stupéfiants), où une approche de tolérance zéro est indispensable.
En parallèle, une meilleure prévention passe par la justice sociale, des quartiers renforcés et la revalorisation des agents de quartier. Dès que possible, les sanctions doivent viser la réparation pour les victimes.
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Les Carolos considèrent la propreté comme une priorité majeure. Une ville propre et sans déchets est possible si l’on adopte une approche collective plutôt qu’individualiste.
La Ville doit agir pour réduire les déchets inutiles, encourager le tri, la réutilisation et le recyclage.
En offrant des solutions collectives, on peut progressivement changer les mentalités et les comportements, afin d’obtenir des rues propres et agréables pour tous.
Voici le résumé avec les mots importants en gras pour le dernier texte uniquement :
La mobilité doit remettre la ville en mouvement tout en répondant au défi climatique. Cela passe d’abord par des transports en commun performants et accessibles, qui deviennent la colonne vertébrale d’une mobilité durable. Ensuite, il faut renforcer la mobilité douce — piétons et vélo — comme alternatives sûres et saines à la voiture. Enfin, pour ceux qui en ont encore besoin, la ville doit garantir une politique de stationnement qui soit juste, sociale et intelligente.
Charleroi compte plus de 200.000 habitants, et son avenir doit être décidé par tous, pas seulement par quelques responsables ou spéculateurs. Les deniers publics doivent être gérés correctement : profiteurs, escrocs et spéculateurs n’ont pas leur place dans l’administration.
L’objectif est de rendre la gestion communale plus transparente, notamment en remplaçant les intercommunales complexes par des entreprises communales d’utilité publique.
Plus les citoyens participent — via le Conseil communal, les réunions citoyennes, les conseils consultatifs, le monde associatif, etc. — plus les décisions seront adaptées aux besoins réels des Carolos.
En bref, Charleroi doit devenir une ville démocratique forte, construite par les citoyens et pour les citoyens.
Charleroi perd progressivement ses jeunes : en 2022, on comptait 955 jeunes de moins qu’en 2007. Beaucoup choisissent de ne pas y vivre malgré les zonings industriels, faute de logements abordables, de sécurité, de transports efficaces ou d’une qualité de vie suffisante. Ce phénomène risque de s’aggraver avec l’arrivée de l’UCLouvain, de l’ULB et de l’UMons si les étudiants ne restent pas après leurs études.
Pourtant, la jeunesse carolo montre une vraie force d’engagement : actions contre le racisme, le sexisme, le fascisme, et mobilisations pour le climat.
Nous voulons faire de Charleroi une ville accueillante pour les jeunes — qu’ils soient élèves, étudiants ou jeunes travailleurs. La première étape est simple : les écouter et partir de leur créativité pour transformer la ville.
L’enseignement est un droit fondamental, au même titre que la santé, le logement ou le travail. Les autorités doivent garantir un enseignement de qualité, accessible à toutes et tous, sans barrières financières. Cet enseignement doit être émancipateur : il doit permettre aux enfants de comprendre le monde, de développer leurs talents, leur créativité et leur esprit critique pour devenir capables de changer la société. L’école doit être un véritable levier d’égalité et d’émancipation sociale.
Charleroi traverse une véritable crise du logement. Alors que le logement est un droit fondamental, il devient de plus en plus difficile de trouver un bien abordable et de bonne qualité. Les autorités communales ont laissé la place aux grands promoteurs immobiliers, privilégiant leurs marges bénéficiaires plutôt que l’intérêt public.
Nous voulons que la Ville reprenne en main une politique du logement ambitieuse : créer des habitations accessibles, lutter contre l’insalubrité, mettre fin à l’humidité qui nuit à la santé, agir contre les logements vides, et développer une société communale de logement chargée de construire et rénover directement les habitations. Charleroi doit redevenir une ville où chacun peut se loger dignement.
Charleroi fait face à une forte pauvreté, identifiée comme la deuxième priorité de notre enquête menée auprès de près de 3000 Carolos. De nombreuses personnes vivent dans une grande précarité, et 36 % des répondants demandent davantage d’accueil et d’accompagnement pour les SDF.
La pauvreté touche aujourd’hui aussi des travailleurs, et beaucoup se retrouvent seuls face à leurs difficultés. Pour réellement la combattre, il faut garantir les droits fondamentaux : logement, travail, soins de santé, enseignement et épanouissement pour tous.
Nous voulons une ville avec des services communaux accessibles, des droits automatiques, un CPAS centré sur sa mission sociale, davantage de maisons de quartier, et plus d’aide aux personnes sans abri plutôt qu’une politique répressive.
En résumé : il faut lutter contre la pauvreté, pas contre les pauvres.
Charleroi a une influence directe sur la santé de ses habitants, car être en bonne santé dépend largement des conditions de vie et de travail. Les soins de proximité sont essentiels : la Ville doit encourager la création de maisons médicales, investir dans des hôpitaux accessibles et renforcer les soins en santé mentale.
Nous voulons une société où femmes et hommes sont égaux, sans discriminations ni violences sexistes. Les femmes doivent avoir un accès équitable au marché du travail, sans écart salarial ni inégalités de pension. Elles doivent être protégées et disposer de temps et d’espace pour s’épanouir pleinement, sans être enfermées dans des rôles traditionnels.
Supprimer les inégalités de genre est un choix de société, et la Ville a elle aussi la responsabilité de poser ces choix.
Charleroi fait face à une crise du logement. Trouver un logement abordable et de bonne qualité devient difficile, tandis que les autorités privilégient les grands promoteurs immobiliers au lieu d’assumer leur responsabilité publique.
Nous voulons que la Ville reprenne en main une politique de logement ambitieuse, avec des habitations accessibles, une lutte active contre les logements vides, la fin de l’insalubrité et la création d’une société communale de logement capable de construire et rénover directement des habitations.
Le numérique prend une place grandissante dans la vie quotidienne, surtout depuis la crise du coronavirus. Aujourd’hui, il devient difficile d’effectuer des démarches essentielles — médecin, emploi, études — sans internet ou ordinateur. Pourtant, cet accès n’est pas garanti à tous : le numérique coûte cher et beaucoup de Carolos ne maîtrisent pas les outils récents.
Nous voulons une ville qui n’abandonne personne, en garantissant un accès de qualité et sécurisé à Internet, et en rompant avec le tout-au-numérique dans les services publics.
En sortant de la logique du profit, nous voulons développer des initiatives publiques pour mettre l’innovation et la culture numérique au service des habitants.
Nous voulons une politique culturelle, sportive et de loisirs accessible à tous et basée sur la participation de chacun. La culture, l’art et les loisirs contribuent à l’épanouissement, à l’estime de soi, à l’ouverture d’esprit et à la sociabilisation. Il est essentiel de garantir une offre culturelle équilibrée, accessible dans les théâtres, galeries et musées, mais aussi dans les écoles, les quartiers et l’espace public. Nous défendons une culture démocratique, humaine, ouverte à tous, peu importe l’origine, avec une accessibilité maximale pour tous les Carolos, dès le plus jeune âge.
La sédentarité et l’isolement social augmentent, rendant le sport plus essentiel que jamais pour le bien-être des habitants. Le sport crée du lien social entre supporters, sportifs et bénévoles, et doit donc être diversifié et de qualité.
Selon l’Adeps, Charleroi souffre d’un manque d’infrastructures sportives et de piscines. Les autorités ont laissé dépérir certaines installations et construit des infrastructures inutilisées, comme le vélodrome de Gilly, révélant un manque de vision à long terme.
Il faut investir massivement dans la vie sportive carolo, soutenir les clubs, leur offrir des espaces adaptés, et garantir un accès au sport pour tous. Les études montrent que les investissements publics dans le sport améliorent la santé publique : pour 1€ investi, plus de 1,20€ sont économisés en sécurité sociale.
La diversité culturelle est une richesse pour Charleroi, terre d’immigration où des milliers de personnes sont venues travailler dans les charbonnages et la sidérurgie. Cette diversité a enrichi la ville, comme en témoignent des événements tels que la fête italienne, la féria espagnole ou le Carolo Moussem.
Cependant, pour en faire un véritable atout, il faut garantir les mêmes droits et mêmes chances à tous. Aujourd’hui, les risques de misère, chômage, faible formation ou mauvais logement sont plus élevés pour ceux ayant une autre couleur de peau ou un nom perçu comme étranger. Le racisme reste une réalité.
Le PTB veut mettre fin aux divisions entre les personnes en bas de l’échelle sociale, en luttant contre l’austérité, en bannissant le racisme, et en défendant le droit des peuples, y compris au niveau international.
Lorsque la logique du profit domine, le bien-être animal est négligé. Les animaux, êtres sensibles, doivent être traités avec respect. Nous voulons sensibiliser les citoyens dès le plus jeune âge grâce à des formations spécifiques, afin qu’ils comprennent la responsabilité liée à l’adoption d’un animal.
Nous mettons aussi en place une aide pour les personnes touchées par la crise économique et ayant du mal à subvenir aux besoins de leurs animaux. Grâce à des règles claires et des contrôles stricts, nous voulons améliorer les conditions de vie des animaux, qu’ils soient d’élevage, de laboratoire ou de compagnie.
Établir un budget, c’est faire des choix : d’où vient l’argent et où va-t-il ? Il est essentiel d’éviter le gaspillage et le surendettement. Alors que les grandes entreprises restent faiblement taxées, les Carolos subissent une hausse de taxes : sacs poubelles, documents administratifs, stationnement payant et amendes, sans véritable alternative de transport.
Une fiscalité juste doit reposer sur un glissement fiscal vers les grandes entreprises et sur une progressivité en fonction des revenus, afin que chacun contribue équitablement et que les plus larges épaules supportent les charges les plus lourdes.
C’est ce que le PTB a déjà appliqué à Zelzate depuis 2020. Pour le PTB, la fiscalité est une question de justice sociale, tant au niveau communal que dans les autres niveaux de pouvoir.
- Le service public au cœur de la ville
- L'emploi, un enjeu majeur
- Une ville sûre
- Une ville zéro-déchets, propre et agréable
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- Une ville démocratique, transparente et sans profiteurs
- Une ville où les jeunes comptent
- Une ville où l'on enseigne
- Une vraie politique sociale de logement
- Une ville sans pauvreté
- Une ville en bonne santé
- Une ville qui tient compte des femmes
- Une ville verte, qui respire et neutre en carbone
- Le numérique au service du peuple
- Une ville où la culture est accessible
- Une ville sportive
- Une ville diverse, internationaliste et engagée
- Une ville où les animaux ne sont pas des objets
- Une ville en bonne santé financière
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