Une ville en bonne santé financière
Établir un budget c’est faire des choix. Où va-t-on chercher l’argent ? Et où va l’argent ? Il est hors de question de gaspiller l’argent et encore moins de s’endetter lourdement. Alors que les grandes entreprises continuent à être faiblement taxées sur le territoire de la ville, les carolos ordinaires subissent à travers diverses taxes et redevances une augmentation de leurs contributions. La majorité PS-Ecolo-C+ (anciennement CDH et actuellement Les Engagés) a ainsi augmenté diverses taxes via l’augmentation du prix des sacs poubelles et des documents administratifs ou également augmenté les zones de stationnement payant et les amendes qui s’y rattachent sans pour autant développer une offre alternative de transport suffisante. Une taxation juste passe par un glissement fiscal vers les grandes entreprises ainsi que par l’introduction de la progressivité en fonction des revenus afin que chacun contribue selon ses revenus, et que les plus larges épaules portent enfin les charges les plus lourdes. C’est ce que le PTB a mis en place à Zelzate en 2020, où il est en majorité. Pour le PTB, au niveau communal comme aux autres niveaux, la fiscalité est une question de justice sociale.
Vision
En 2022, la Ville s’est en outre engagée auprès de la Région Wallonne, via le prêt Oxygène, à une nouvelle cure d’austérité, via un nouveau plan de gestion. C’est au nom de cette austérité imposée par le haut et qu’elle accepte, que la majorité a instauré des mesures de contrôle drastique en matière de Précompte Immobilier visant particulièrement les habitations modestes. C’est aussi pour cette raison qu’elle procède chaque année à une extension des zones de parking payant et qu’elle a, cette même année, décidé d’en augmenter l’amende, qui est passée de 25 à 30€. C’est également pour renflouer les caisses communales et de l’intercommunale TIBI qu’elle a augmenté de 50% le prix des sacs poubelles (qui sont passés de 1€ pour 60 litres à 1,25€ pour 50 litres et de 0,7€ pour 40 litres à 0,8€ pour 30 litres, voir chapitre propreté). Des taxes qui sont le plus souvent des taxes forfaitaires, qui ne tiennent donc pas compte des revenus des gens, anti-sociales qui font mal au portefeuille des carolos.
Il est évidemment hors de question pour le PTB de s’enfermer dans ce carcan budgétaire et de politiquement décider de s’enfermer docilement dans l’application de cette austérité à l’échelon local et de devoir choisir entre la peste et le choléra. Le PTB est un parti de lutte et de résistance, au niveau des travailleurs mais aussi au niveau des communes. Lors des conseils communaux, nous avons proposé aux autorités de contribuer au mouvement pour revendiquer une réelle redistribution des richesses dans notre pays. Nous n’avons pas été suivis par les partis de la majorité pour la bonne et simple raison que ce sont les mêmes partis qui sont aux commandes également aux autres niveaux de pouvoir.
Néanmoins, à côté de l’objectif essentiel de casser ce carcan austéritaire, des possibilités existent également au niveau de la ville de Charleroi pour développer une politique juste en matière de fiscalité, pour faire porter le poids le plus lourd par les grandes entreprises et les grands patrimoines. C’est ce que le PTB a fait à Zelzate, où il est monté en majorité après les élections de 2018.
Ce chapitre traite des différentes pistes budgétaires que le PTB propose au niveau de la ville de Charleroi. Comme vous l’aurez remarqué, différentes mesures dans notre programme relèvent aussi de compétences régionales ou fédérales. De même, il est parfois fait référence à une lutte de la ville de Charleroi envers d’autres niveaux de pouvoir. Cette démarche prend particulièrement son sens lors de discussions budgétaires. Depuis la crise des années 80, les niveaux de pouvoir supra-communaux imposent de plus en plus des mécanismes d’austérité envers les échelons locaux.
Ainsi, par exemple, la réforme du Tax-Shift votée par les partis de droite au niveau fédéral en 2015, a induit de grosses pertes de recettes pour Charleroi. Il en va de même avec le sous financement du fonds des communes par exemple. Celui-ci est censé être un filet de solidarité entre les communes riches et les communes pauvres. Seulement, si ce fonds représentait environ 70 % du financement des communes il y a 30 ans, il ne représente plus en moyenne que 25 % des communes wallonnes actuellement et 36 % pour Charleroi à cause de la faiblesse des revenus des carolos.
Les gouvernements fédéral et régional ont pris également d’autres mesures de régression sociale qui n’ont pas manqué de toucher les finances communales et que le PTB n’a eu de cesse de condamner au cours des dernières mandatures. On peut ainsi penser à la vague d’exclusions du chômage voulue par le gouvernement Di Rupo, à l’abaissement de l’âge limite d’accès aux allocations d’insertion décidée par le gouvernement Michel. Ces mesures de chasse aux chômeurs ont fini par considérablement faire grimper le nombre de bénéficiaires du CPAS dépendant en partie du budget communal.
Nous exigeons des autorités supérieures qu’elles compensent entièrement toutes les mesures prises ces dernières années. Nous voulons aussi un refinancement régional du Fonds des Communes pour rencontrer les besoins des villes et communes. Nous auditons la dette et nous ferons d’autres choix en termes d’investissements et d’emploi communal. Des choix sociaux et écologiques.
Ce que nous voulons
Un. Supprimer le parking payant
- Nous voulons la gratuité du parking à Charleroi. Nous revenons donc sur la politique actuelle de stationnement payant qui est une taxe qui ne dit pas son nom
- Nous évaluons la possibilité de laisser des poches de zones turquoises (stationnement gratuit de 120 minutes) en centre-ville, tout en mettant fin aux autres zones de stationnement payant
- Nous commençons immédiatement par rendre automatique l’octroi et le renouvellement de la carte riverain, par stopper l’élargissement des zones payantes, par interdire l’usage des scan-cars et par forcer la Ville à renoncer à son projet d’augmentation de 150 % du montant de l’abonnement
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Deux. Supprimer la hausse des coûts et les taxes et redevances injustes
- Nous diminuerons fortement la taxe d’insalubrité urbaine, dite « taxe poubelle », tout en la liant au niveau de revenus. Nous étudierons la possibilité de la supprimer. C’est une taxe qui pèse sur les épaules les plus faibles, qui fait payer au carolo un service déjà financé par les impôts et qui ne sert manifestement pas à rendre la ville plus propre
- Nous diminuerons le prix des documents administratifs
- Nous nous opposerons à la hausse du précompte immobilier pour les habitations modestes
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Trois. Glissement fiscal vers les grandes entreprises et les grands patrimoines
- Nous augmentons la taxe communale réclamée aux grandes entreprises industrielles en augmentant le taux de l’impôt sur la force motrice
- Nous instaurons une nouvelle taxe communale progressive sur les surfaces de bureaux
- Nous taxons les centres commerciaux et implantations commerciales dès 400 m² de surface et établissons une taxe forfaitaire sur les caisses en libre-service dans les grandes surfaces
- Nous étudions la possibilité d’instaurer une taxe sur les compagnies aériennes qui transitent par l’aéroport de Charleroi
- Nous doublons la taxe sur les institutions bancaires et instaurons une taxe sur les panneaux publicitaires
- Nous instaurons une taxe sur les pylônes GSM
- Nous réclamons aux autorités fédérales une révision du calcul de l’impôt des personnes physiques qui tienne compte de l’ensemble des revenus du patrimoine
- Nous réclamons aux autorités régionales la fin des exonérations faites aux grosses entreprises sur les forces motrices et sur le précompte immobilier suite aux différents plans Marshall successifs
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En 2020, à Zelzate, le PTB, qui y est en majorité avec l’équivalent flamand du Parti Socialiste (Vooruit) et des Ecolo (Groen), a fait voter et obtenu un Tax-shift équitable, qui consiste, notamment en un changement du règlement fiscal à propos de la taxe sur la superficie. 30 grandes entreprises paient sur cette base 487.000 euros supplémentaires par an depuis 2020. Grâce à cela, la commune est déjà parvenue à réduire de 100 euros la facture de 600 petits indépendants et PME. Dès 2022, la commune a réduit de moitié sa taxe environnementale, qui est passée de 55 à 27,5 euros pour tous les ménages, pour être totalement supprimée en 2024.
Ce transfert ne touche que les grandes entreprises et représente à peine 0,09 % de leurs profits. Des montants assez négligeables pour ces poids lourds économiques. C’est pourtant déjà trop pour le Voka, le lobby patronal flamand, et les multinationales ArcelorMittal, Jan De Nul et Rain Carbon qui ont saisi la justice pour faire annuler le changement du règlement fiscal. Mais le Conseil d’Etat nous a donné raison. Un changement de logique fiscale est donc possible. Nous voulons le réaliser également à Charleroi.
Augmenter la taxe sur la force motrice
Pour le PTB, au niveau des villes aussi les grandes entreprises doivent davantage contribuer au budget. Contre les politiques libérales des partis traditionnels qui se contentent de faire des cadeaux aux multinationales. Ces entreprises profitent en effet des infrastructures de transport, des voiries, de l’enseignement, de la recherche dans les universités et des facilités dans les zones d’activités économiques. Sans ces services collectifs, elles ne pourraient même pas exercer leurs activités. C’est le minimum dès lors de les faire contribuer aux finances de la ville. C’est aux épaules les plus larges de porter les charges les plus lourdes.
La concurrence que se livrent les villes et les politiques libérales menées par les partis traditionnels, notamment avec le plan Marshall, ont aggravé le problème en amenant un nivellement vers le bas des charges fiscales des entreprises. Ainsi la taxe sur la force motrice qui rapportait plus de 5 millions d’euros en 2012 à Charleroi est passée à 3,8 millions en 2022. Malgré l’inflation, elle a donc diminué. Pour mettre un terme à cela, il faudrait fixer au niveau fédéral le taux d’imposition pour ces taxes et mettre fin aux exonérations.
Mais, en attendant une harmonisation au niveau national, nous proposons une adaptation du taux d’imposition de la taxe sur la force motrice à Charleroi. Nous proposons d’augmenter le taux d’imposition de la taxe sur la force motrice, actuellement de 21,07€ par kilowatt à 30€ par kilowatt. Cela fera passer les recettes de la taxe de 3,8 millions d’euros à environ 5,4 millions annuellement si on prend les chiffres de 2022. Cette augmentation pourrait servir, entre autres, à ramener le prix des sacs poubelles à celui d’avant 2023 (v. ville zero-déchets).
Instaurer une nouvelle taxe communale sur les surfaces de bureaux
Il est logique que les employeurs du secteur tertiaire, principal utilisateur des surfaces de bureaux, contribuent aux finances communales vu qu’ils bénéficient des infrastructures mises à la disposition de leurs travailleurs résidant ou non sur le territoire de la commune. La commune d’Uccle applique une telle taxe, alors pourquoi pas Charleroi ? Cela doit être mis en place. Tout cela en exonérant les secteurs publics et associatifs, ainsi que les premiers 50 m² pour épargner évidemment les petits indépendants.
Instaurer une nouvelle taxe sur les centres commerciaux et implantations commerciales dès 400 m² de surface
Nous instaurons également dans la même idée une taxe sur les centres commerciaux et les implantations commerciales, afin de faire contribuer également les grandes surfaces (surface de commerce donc, qui n’est pas un doublon de la taxe sur les surfaces de bureau). Celle-ci , à hauteur de 5,393€ le m² de surface nette par an, touchera les surfaces à partir de 400m² d’installation commerciale afin, là encore, de ne pas pénaliser les petits commerçants locaux.
Cette taxe visera en premier lieu les grandes installations commerciales comme Rive Gauche et Ville 2. Si l’on prend Rive Gauche, projet dont se vante régulièrement le bourgmestre Paul Magnette, on sait en effet que ce méga projet privé de centre commercial de 38.000 m² a été soutenu à bout de bras par la Ville (avec notamment 55 millions d’euros d’argent public investis dans le projet autour de Rive Gauche) au profit de promoteurs privés qui réalisent aujourd’hui de plantureux bénéfices (la société Eiffage a par exemple atteint un bénéfice net de 896 millions d’euros en 2022).
Alors que les profits vont dans les poches des actionnaires, c’est la collectivité qui a mis la main au portefeuille pour rendre l'installation de ce projet possible et c’est elle également qui subit toutes les conséquences et les nuisances dans le quartier (notamment en termes de mobilité). La moindre des choses aujourd’hui c’est que ce centre commercial contribue à renflouer les caisses de la ville.
En outre, nous voulons mettre fin à la politique de la déshumanisation de l’emploi, comme le font certaines grandes surfaces commerciales qui ont remplacé leurs salariés par des self-scans, ces caisses où le client scanne lui-même ses articles. Nous voulons donc mettre en place une taxe de 5.000 euros par caisse en libre-service.
Étudier la possibilité d’instaurer une taxe sur les compagnies aériennes qui transitent par l’aéroport de Charleroi
Les pouvoirs publics ont énormément soutenu et subsidié à la fois le développement de l’aéroport mais aussi carrément directement celui d’une compagnie comme Ryanair qui a activement contribué à ce développement. L’effet sur l’emploi qu’entraîne l’activité autour de l’aéroport est évidemment positif pour Charleroi. Il s’agit de le soutenir et certainement pas de le mettre en danger. Il nous semble cependant logique que les compagnies aériennes qui ont profité durant des années de soutien public et profitent toujours actuellement des infrastructures doivent également contribuer à leur entretien et leur développement.
Sans compter qu’il est utile de rappeler sur quel modèle s’appuie par exemple une société comme Ryanair. La direction de cette multinationale a développé un modèle d’exploitation brutal en sous-payant et en maltraitant son personnel. En transgressant les lois sociales en vigueur et en violant le droit de grève. Depuis toujours, Ryanair fait du chantage envers les pouvoirs publics pour s’assurer les coûts les plus bas. C’est comme cela que la société propose non seulement des vols low-costs mais réalise également plus d’1 milliard d’euros de bénéfice annuellement. Il est clair qu’au niveau communal aussi nous devons voir comment agir contre ce type de multinationale.
Concrètement, nous voulons étudier la possibilité d’imposer une taxe communale sur les 83.500 mouvements d’avion qui ont lieu chaque année à l’aéroport de Charleroi sud. Une petite taxe de 13€ par mouvement pourrait déjà rapporter 1,1 million d’euros.
Instaurer une taxe sur les pylônes GSM
On sait que les opérateurs mobiles jouissent en Belgique d’une situation de monopole et d’entente qui leur assurent de plantureux bénéfices mais font de la Belgique l’un des pays où les coûts en matière de téléphonie sont parmi les plus élevés en comparaison avec nos voisins. Les partis traditionnels ne font malheureusement pas grand-chose pour limiter ces bénéfices.
Pourtant, même au niveau communal, il est déjà possible d’agir et d’utiliser les leviers pour assurer un tout petit peu plus de justice fiscale. Par exemple en instaurant une taxe sur les pylônes. Certaines villes l’ont fait, mais le gouvernement wallon a décidé de geler ces taxes.
Nous nous battrons au niveau régional pour que cesse ce gel et instaurons une taxe communale de 4.280€ par an, comme elle avait été fixée à Liège. Cela rapporterait un demi million d’euros annuellement à la Ville.
Réclamer aux autorités régionales la fin des exonérations faites aux entreprises pour la taxe sur les forces motrices et pour le précompte immobilier avec les différents plans Marshall successifs
Outre la taxe sur les forces motrices, les grandes entreprises doivent payer aux villes et aux communes des centimes additionnels au précompte immobilier perçu sur le matériel et l’outillage. Depuis 2006, le gouvernement wallon octroie une exonération pour la taxe sur la force motrice comme sur le précompte immobilier pour tout nouvel investissement en matériel et outillage. Au cours des dernières années, la perte de revenu subie par les communes suite à cette exonération n’a été que partiellement compensée. Nous demandons donc le rétablissement de la collecte régulière et entière de ces taxes. La politique de cadeaux aux grandes entreprises n’est pas créatrice d’emplois mais uniquement génératrices de bénéfices plus grands pour les actionnaires.
Réclamer aux autorités fédérales une révision du calcul de l’impôt des personnes physiques, qui devra à nouveau tenir compte des revenus du patrimoine.
Les grosses fortunes également sont épargnées par le fisc. L’impôt sur les revenus du patrimoine (précompte mobilier) n’est pas majoré de centimes additionnels communaux, contrairement à l’impôt des personnes physiques, puisque les communes prélèvent une taxe additionnelle sur les salaires et allocations des travailleurs.
À Charleroi, la taxe additionnelle à l’IPP s’élève à 8,5 %. Or, celui qui tire principalement ses revenus de sa fortune ne paie pas de taxe communale additionnelle sur ces revenus. Il est donc logique et juste de réclamer une révision du calcul de l’impôt des personnes physiques afin qu’il soit également tenu compte des revenus du patrimoine.
En attendant une globalisation des revenus au niveau fédéral, nous instaurons des additionnels sur les revenus mobiliers. Cela pourrait par exemple se faire à partir de 10 000 euros de revenus de capitaux, de manière à ce que les petits épargnants ne soient pas impactés (un revenu de 10 000 euros équivaut à 1 % d’un capital d’un million d’euros). Cela permettrait aux communes d’augmenter leurs finances en mettant également à contribution les plus grosses fortunes.
Quatre. Des économies sur le Collège communal
- Nous divisons par 2 les salaires du Bourgmestre et des Échevins
- Nous réduisons le nombre d’échevins au Collège communal de Charleroi
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Le salaire des politiques est indécent. Comment le bourgmestre, avec un salaire de 16.500 euros bruts par mois, ou les échevins, qui touchent chaque mois 12.429 euros bruts, pourraient-ils comprendre ce que vivent les Carolos?
En outre, en 2024, le traitement des membres du collège communal s’élève à 1,7 millions d’euros auxquels il convient d’ajouter celui des membres de leurs cabinets, à savoir 5,16 millions. Ce sont donc presque 7 millions qui sont prélevés chaque année sur le budget de notre ville.
En réduisant le salaire du bourgmestre et des échevins par 2, ainsi qu’en réduisant le Collège (voir partie démocratie), nous pourrons faire une économie de plus de 2 millions d’euros par an. Même en ne supprimant qu’un échevin, l’économie serait de quasiment 1,5 millions d’euros.
Cinq. Majorer d’au moins 15 % le Fonds des communes
- Nous menons la lutte auprès du Gouvernement Wallon afin qu’il augmente de 15 % la dotation au Fonds des communes
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Nous menons la lutte auprès du Gouvernement wallon pour avoir une augmentation d’au moins 15 % de la dotation au Fonds des communes. Le PTB réclame davantage de moyens financiers afin de pouvoir faire face aux besoins croissants des communes, qui sont le niveau politique le plus proche de la population et de ses besoins. Pour Charleroi, cela donnerait une bulle d’oxygène de plus de 150 millions d’euros supplémentaires pour les 6 ans à venir
Six. Des choix politiques différents
- Nous mettons un terme aux projets de luxe et n'utilisons les fonds européens que pour des investissements publics et sociaux au bénéfice de tous les quartiers et tous les carolos
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Notre ville est délibérément offerte aux promoteurs privés. Le but du projet de ville est de rendre la ville plus attractive pour des habitants plus riches, en se concentrant principalement sur le centre-ville. L'idée est d’attirer les ménages à deux revenus ou plus qui habitent la périphérie pour qu'ils viennent habiter Charleroi, dans un processus connu sous le nom de gentrification.
Les choix d’investissements faits par la majorité traduisent cette orientation. Les grands projets de construction de logements sont privés et Paul Magnette a été les vanter en personne à Cannes au salon international de l’immobilier qui rassemble les plus grands promoteurs, le MIPIM. Le projet de Marina et ses hôtels luxueux dans le cadre du « Left Side Business Park » à la Ville Basse (groupe Eiffage), les projets immobiliers autour de Rive Gauche (groupe IRET), ou encore récemment le projet autour du futur Grand Palais de Charleroi (groupe Banimmo) sont autant d’exemples.
Pour rendre tout cela possible, Paul Magnette et les deux dernières majorités (PS-MR-CDH puis PS-Ecolo-C+) ont investi au total près de 300 millions d’euros d’argent public depuis 2007 via des fonds européens (les fonds FEDER) et des fonds wallons. Cet argent public que le bourgmestre se vante d’avoir investi dans le centre-ville l’est dans des projets d’aménagements souvent bling-bling (comme la « marina », cette halte nautique à 7 millions d’euros, ces appartements à plus de 1000€ par mois qui ne trouvent pas d’acquéreur ou encore le futur Grand Palais de Charleroi, destiné à remplacer le Palais des Expositions) et qui servent à valoriser les projets des promoteurs privés comme Rive Gauche ou le Left Side Business Park pour attirer un nouveau public. C’est de l’argent public qui n’est donc pas investi dans les différents quartiers, pour les projets sociaux, écologiques et urbains réellement nécessaires pour les carolos.
Or, contrairement à ce qu’affirme Paul Magnette, les fonds FEDER, ce n’est pas de l’argent magique venant de l’Europe. C’est un fonds qui nécessite, de la part la ville - et donc des citoyens - une part de cofinancement du projet.
Nous ne sommes pas contre l’octroi de ce genre de fonds. Mais ils doivent servir un autre type de projets. Les fonds Feder peuvent être employés, notamment pour des infrastructures relatives à l’innovation, à l’énergie ou au transport, mais aussi à la rénovation énergétique de bâtiments, notamment les logements sociaux. Pour nous, c’est à cela que ces fonds devraient être employés.
Sept. Auditer la dette et renégocier les crédits de la Ville
- Nous auditons la dette de la Ville de Charleroi afin de mettre en évidence la part illégitime de cette dette
- Nous renégocions les taux d’intérêts contractés auprès des banques pour les aligner sur les taux très faibles auxquels empruntent ces mêmes banques à la banque centrale européenne. Une banque publique constitue un outil indispensable dans cette politique de la dette
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Huit. Une lutte active contre les conséquences budgétaires catastrophiques des pensions de la Ville
- Nous augmentons le nombre de fonctionnaires nommés, gage du financement des pensions
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