Une ville mobile
Remettre la ville en mouvement de sorte que tout le monde y trouve son compte tout en répondant au défi climatique : tel est le défi de la mobilité. Cela passe en tout premier lieu par des transports en commun performants et démocratiques d'accès, qui peuvent devenir la colonne vertébrale d’une mobilité durable. Cela passe ensuite par la mobilité douce, avec une large place pour les piétons et le vélo, qui doivent être envisagés comme une alternative saine et sûre à la voiture. Celle passe enfin, pour tous ceux qui ont quand même besoin d’une voiture, par une politique de stationnement juste, sociale et intelligente.
Vision
Ce que nous voulons
Un. Des transports en commun performants et gratuits comme colonne vertébrale
- Nous insistons pour qu’il y ait des investissements au TEC: dans les véhicules, dans les infrastructures et dans le personnel. Nous améliorons ainsi la qualité du service et des conditions de travail.
- Nous assurons la gratuité des transports en commun à Charleroi, de sorte qu’un bien plus grand nombre de personnes passera de la voiture au tram et au bus.
- Nous exigeons une extension des plages horaires des TEC le soir et le week-end.
- Nous augmentons le nombre de lignes. Chaque Carolo a droit à un arrêt de tram ou de bus à proximité de chez lui ou elle. Et nous augmentons la fréquence.
- Nous rendons tous les véhicules du TEC accessibles aux personnes en situation de handicap ou qui se déplacent avec un landau.
- Nous exigeons la modification du projet de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) prévu par la Région et la Ville pour le rendre conforme aux demandes des riverains.
- Nous remettons des accompagnateurs dans les transports en commun, en vue de lutter notamment contre le harcèlement (sexuel).
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Tant l'augmentation de la fréquence que la diminution du coût des transports en commun ont été des revendications largement soutenues dans notre grande enquête (chacune plus de 27%). Aujourd’hui, dans au moins 56 villes d’Europe, il existe une forme de transports en commun sans paiement. La suppression des tickets a abouti partout à une augmentation spectaculaire du nombre de voyageurs en bus ou en tram. Cela n’a que des avantages au niveau social, environnemental ou de la santé.
Pour équilibrer l’abandon des recettes des tickets, on peut compter sur la disparition des coûts des distributeurs automatiques, des contrôleurs et des systèmes de neutralisation. À Charleroi, rendre les TEC gratuits pour tous les Carolos coûterait environ 6,5 millions d’euros, soit 1,6% du budget annuel de la Ville. La gratuité a déjà existé en Belgique, par exemple à Hasselt, où la Ville assurait une partie du coût et où De Lijn prenait également sa part. Un projet comme le BHNS prévoyait 50 millions d’euros d’investissements supplémentaires, soit de quoi payer la gratuité pendant plus de sept ans. La gratuité des transports en commun est donc parfaitement faisable. C’est une mesure-clé pour rendre la mobilité plus durable et plus accessible.
Les personnes qui n’ont pas de bonnes jambes doivent elles aussi pouvoir prendre facilement le tram ou le bus. La Ville doit donc s’assurer que les adaptations nécessaires soient réalisées par les TEC.
Le TEC dispose d’une certaine infrastructure et d’un personnel capable et dévoué, mais le gouvernement qui en a la tutelle commet bévue sur bévue : les vagues d’économies se succèdent sans discontinuer. Le Gouvernement wallon, dans lequel siègent ou ont siégé depuis des années les mêmes partis qui dirigent Charleroi, est responsable du sous-développement de nos transports en commun par rapport aux défis de la mobilité aujourd'hui. C’est aussi lui qui pousse nos TEC sur la voie de la privatisation. Nous voulons faire de Charleroi une ville fer de lance de la promotion des transports en commun et nous porterons également le combat à la Région et au fédéral pour investir dans les transports publics et de qualité.
La Ville de Charleroi a une des couvertures horaires les plus faibles de Wallonie. Dans notre ville, même les quartiers fortement denses ont des lignes qui sont exploitées au maximum de 5h à 22h. C’est totalement insuffisant. Nous exigeons au minimum une couverture de 4h30 à 23h30 en semaine, comme c’est le cas, par exemple, sur l’axe La Louvière - Chapelle-lez-Herlaimont, ainsi qu’une extension des plages le week-end pour permettre à chacun de sortir à Charleroi sans devoir utiliser sa voiture ou prendre le taxi.
Augmenter l’infrastructure routière ne fait qu’attirer davantage de voitures. Ce que nous oublions souvent, c’est que la même chose vaut exactement pour les transports en commun. Nous sommes donc absolument partisans du principe de la mobilité de base, c’est-à-dire que tout le monde puisse disposer d’un arrêt à faible distance à pied de sa porte et de sa destination.
Deux. Une ville qui favorise la mobilité douce
- Nous favorisons le développement du vélo à Charleroi, notamment en installant plus de pistes cyclables sécurisées, en ouvrant tous les sens uniques aux vélos comme le prévoit la législation et en installant des possibilités de stationnement sûres et en suffisance pour les vélos.
- Nous investissons pour rénover les trottoirs et améliorer les espaces pour les piétons afin de leur donner la place qu'ils méritent en ville.
- Nous entretenons et sécurisons les petits sentiers piétons.
- Nous prévoyons une piste cyclable à chaque rénovation de rue et nous créons des pistes cyclables sur des itinéraires importants d’entrée et sortie de ville.
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Une politique cycliste volontariste est indispensable pour faire avancer notre ville vers un mode de fonctionnement durable. Si nous voulons faire de Charleroi une ville adaptée aussi aux cyclistes et aux piétons, il faut qu’on puisse y marcher et faire du vélo en toute sécurité, de façon simple et agréable. Il faut donc développer le réseau de pistes cyclables, généraliser le sens unique limité (SUL) et enfin rénover les pistes cyclables et les trottoirs mais aussi les élargir là où c'est nécessaire. Et partout où cyclistes, piétons et circulation motorisée se côtoient, nous éviterons le plus possible tout contact.
Trois. Une politique intelligente et juste pour les voitures et le stationnement
- Nous permettons aux personnes se rendant en voiture en ville de se garer gratuitement dans des parkings périphériques dotés d’une liaison rapide et fréquente en transport en commun en direction du centre-ville.
- Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que vous ne devez pas effectuer. C’est pourquoi nous faisons en sorte qu’on puisse, dans chaque quartier, trouver un logement, aller à l’école, se détendre, faire ses courses et travailler.
- La nuit et le week-end, afin de réduire le problème de parking, nous laissons ouverts aux riverains les parkings des grands magasins, des entreprises et des services communaux.
- Nous revenons sur la politique de stationnement injuste et inefficace de la majorité actuelle en commençant par octroyer automatiquement la carte de riverain aux habitants des zones payantes, en renonçant aux augmentations du prix de l'abonnement prévues après les élections et abandonnant l'élargissement des zones payantes. À terme, en parallèle avec le développement d'un plan de mobilité efficace et durable, nous rendons le parking de nouveau gratuit dans tout Charleroi.
- Nous mettons un terme au règlement discriminant pour les PMR en matière de stationnement, en leur octroyant l’accès gratuit à toutes les zones de stationnement sur simple présentation du macaron bleu.
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Nous ferons de Charleroi une ville où les choix en faveur des transports en commun ou de la mobilité douce seront tout simplement les premiers disponibles. Cela veut dire que, dans chaque quartier, des équipements de base seront présents. Magasins, services et centres médicaux, sans oublier centres culturels, lieux de rencontre et espaces verts et ouverts, tout cela mis ensemble nous donne un quartier intégral. Les riverains ne devront pas sillonner la ville toute la journée, mais trouveront ce qu’ils cherchent à deux pas de chez eux. La proximité devient ainsi le début de la mobilité et la voiture devient superflue dans la plupart des cas.
Mais pour tous ceux qui ont tout de même besoin de leur voiture, il faut une politique intelligente et juste. Il faut commencer par développer des parkings de délestage gratuits, accessibles et reliant efficacement et fréquemment le centre ville. La nuit et le week-end, afin de réduire les problèmes de stationnement, les parkings des grands magasins, des entreprises et des services communaux doivent être accessibles aux riverains.
En outre, nous reviendrons sur la politique de stationnement injuste et inefficace de la majorité actuelle en commençant par octroyer automatiquement la carte de riverain aux habitants des zones payantes, en renonçant aux augmentations du prix de l'abonnement prévues après les élections et en abandonnant l'élargissement des zones payantes. À terme, en parallèle avec le développement d'un plan de mobilité efficace et durable, le parking doit redevenir gratuit dans tout Charleroi.
La politique menée vis-à-vis des PMR depuis l’arrivée de la scan-car a été condamnée par un juge de paix en 2020. En effet, à l’époque, chaque personne à mobilité réduite qui voulait se garer dans les zones payantes de notre ville devait s’inscrire préalablement, sans quoi la scan-car, qui ne reconnaît pas le macaron bleu, lui infligeait une amende. Pour « corriger » cette erreur, la ville et la RCA ont décidé de créer des places PMR gratuites… mais de contraindre ces personnes à payer le parking si elles se garent ailleurs. Cette décision, forcée par la volonté du « tout au scan-car » n’est pas acceptable. Les PMR doivent avoir un accès gratuit à toute place de parking dans notre ville.
Quatre. Des transports en commun qui desservent l'entièreté de la métropole
- Le train doit (re)devenir une alternative pour les travailleurs et les étudiants qui viennent tous les jours à Charleroi. Les trains de Couvin, Thuin, Fleurus, Courcelles et Châtelet, entre autres, doivent être des lignes avec une bonne fréquence matin et soir et être desservies aussi en weekend et en soirée pour pouvoir rentrer après un spectacle ou un verre en ville, par exemple
- Nous insistons auprès de la SNCB pour qu’elle investisse afin de rendre la ligne Charleroi-Bruxelles plus rapide
- Les quais de Bomerée, la Gare de Charleroi-Sud et Ouest doivent redevenir agréables et accessibles à tout public
- Nous favorisons l’intermodalité, en permettant notamment de combiner facilement transports en commun et vélo
- Au sud de Charleroi, nous nous opposons au projet Trident light qui va saccager le poumon vert de Charleroi - Sud. et misons sur le train et les transports en commun pour répondre aux besoins de mobilité. La ligne de train 132 doit être desservie plus souvent pour permettre aux habitants du Sud de rejoindre le Centre plus aisément tandis que le quai de Bomerée doit être mieux desservi et doté d’un parking de dissuasion. Nous étudions enfin plus sérieusement la possibilité d’un métro au Sud.
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Pour que les transports en commun deviennent le choix évident à Charleroi, il est nécessaire que les transports en commun desservent aussi bien l'entièreté de la métropole. Des investissements au niveau du transport ferroviaire seront aussi nécessaires.
Ce sont les mêmes partis qui sont en coalition à Charleroi qui depuis des années portent la responsabilité du désinvestissement dans la SNCB. Nous prendrons en main le combat pour obliger le gouvernement fédéral à réinvestir dans le chemin de fer, dans une SNCB du 21e siècle qui est absolument indispensable pour affronter les défis climatiques du 21e siècle.