Une ville en bonne santé
Être en bonne santé dépend en grande partie des conditions de vie et du travail. La Ville, étant le niveau de pouvoir le plus proche du citoyen, a une influence importante sur la santé de nos citoyens. Les soins de proximité apportés aux citoyens sont primordiaux. Nous stimulons la création de maisons médicales, investissons dans des hôpitaux accessibles ainsi que dans les soins dédiés à la santé mentale.
Vision
À Charleroi l'espérance de vie est de 74 ans pour les hommes, contre 78 ans en Belgique. Ce chiffre est surtout lié aux conditions socio-économiques défavorables dans notre région. La santé est en grande partie déterminée par les conditions de vie et de travail des gens. Le programme du PTB doit donc être vu dans son ensemble. Mais cette moins bonne santé des Carolos doit nous inciter à doubler les efforts en termes d'accessibilité des soins dans notre ville.
Ce que nous voulons
Un. Sans argent chez le médecin généraliste, dans chaque quartier de la ville
- Nous voulons investir davantage pour le développement des maisons médicales. Ce sont des centres de santé pluridisciplinaires où on peut aller chez son médecin traitant sans argent, comme à Médecine pour le Peuple
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Le modèle des maisons médicales où l’on peut consulter son médecin traitant sans argent doit être développé davantage. À Charleroi, une dizaine de tels centres existent mais nous sommes encore loin d'une couverture totale du territoire. C’est notre ambition que pour 2030, 20 % des Carolos soient inscrits dans une Maison médicale de ce genre. Les priorités seront les communes de Jumet, Gosselies, Marchienne-au-Pont et Monceau-sur-Sambre.
Les maisons médicales sont des centres multidisciplinaires où le patient peut trouver une équipe pluridisciplinaire qui offre des soins de première ligne. Des activités de prévention et de promotion à la santé y sont aussi développées. La ville doit en soutenir activement la création.
D’après le dernier cadastre publié par l’AVIQ, Charleroi ne compte qu’un seul médecin généraliste pour 1079 habitants. En outre, plus de la moitié des médecins actifs ont plus de 50 ans. Nous voulons donc une politique active de recrutement des médecins traitants à Charleroi et ceci en soutenant activement le travail de la fédération des généralistes de Charleroi. Nous demandons également d'étendre les postes de gardes à Charleroi.
Deux. Des hôpitaux et spécialistes accessibles et de bonne qualité
- Nous voulons un contrôle strict sur l'accessibilité aux soins spécialisés dans notre région. Nous faisons de la lutte contre une médecine à deux vitesses une priorité
- Pour tous les médecins de HUmani (anciennement l’ISPPC) nous annulons les suppléments d’honoraires qui augmentent la facture des patients. Nous demandons le respect des tarifs de la convention mutualiste dans les hôpitaux du réseau public
- Nous dédions les montants budgétaires en premier lieu au personnel soignant auprès du malade. Nous limitons les salaires des directions
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Aujourd'hui à Charleroi certains hôpitaux refusent de soigner des patients en cas de dettes. Avec le PTB nous nous sommes opposées à ses pratiques et nous voulons les surveiller et dénoncer au besoin. Il n'est pas normal qu'on reçoive un traitement différent selon la taille du portefeuille.
HUmani est une intercommunale, nous voulons dès lors interdire les suppléments d'honoraires dans ses établissements et nous voulons que l'ensemble des médecins dans les hôpitaux publics respectent les tarifs de la mutuelle ( la convention médico-mutualiste).
De plus, nous voulons investir dans le personnel auprès du malade et limiter les salaires de la direction. En effet, pris ensemble, les cinq directeurs ont gagné plus de 1 million d’euros, dont 300.000 € rien que pour le président du Comité de direction. Enfin, aujourd’hui HUmani connaît de graves difficultés financières en raison de l’explosion des cotisations de responsabilisation qu’elle doit débourser pour financer les retraites du personnel engagé sous statut contractuel. C’est pourquoi nous voulons nommer plus d’agents.
Trois. Priorité à la santé mentale
- Nous voulons la création d'un centre de santé mentale par district, où enfants et adultes puissent bénéficier d'une aide psychologique de première ligne
- Dans ces centres, nous offrons de l'aide pour l’arrêt du tabac et de l'alcool
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La santé est définie comme un bien être physique ét psychique. Depuis le COVID, la santé mentale des Belges s’est fortement dégradée. Ces cinq dernières années, le nombre de burnouts a augmenté de 45% dans notre pays. Aujourd’hui, environ 150.000 personnes en Belgique sont en situation de maladie et d’invalidité pour cause de burnout ou de dépression. Un jeune sur trois risque de souffrir d'une dépression ou d'un trouble anxieux. Enfin, un indépendant sur trois dit avoir une mauvaise santé mentale.
Nous ne résoudrons pas cela à coups d'antidépresseurs. Une aide psychologique financièrement abordable est indispensable. Actuellement nous ne disposons que de deux centres de santé mentale du CPAS (Charleroi et Gosselies). Nous voulons élargir cette offre à l'ensemble des districts. Dans ces centres, nous voulons que l'accès à une aide psychologique soit possible pour les adultes et les enfants et que le patient paie en fonction de ses revenus. Dans ces centres nous voulons aussi offrir une aide à l’arrêt du tabac et à la consommation d'alcool.
Quatre. Un plan dentaire pour Charleroi
- Nous établissons un plan pour que chaque enfant carolo bénéficie de soins dentaires préventifs corrects. Nous collaborons pour ce plan avec les antennes de l'ONE et les services PSE des écoles
- Pour les adultes nous stimulons les services de dentisterie sociale en collaboration avec les maisons médicales. Nous organisons aussi des journées d'accès gratuit aux contrôles préventifs pour adultes
- Nous voulons aussi offrir des soins dentaires aux plus précaires en proposant ce service au Relais Social de Charleroi
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Une visite annuelle chez le dentiste pour un contrôle dentaire est plus que souhaitable. Nous collaborons avec les services de l'ONE et les services de santé à l'école pour que chaque enfant soit vu au moins une fois par an par le dentiste. Actuellement une maison médicale propose un service dentisterie à Charleroi. Nous voulons étendre les pratiques de dentisterie sociale. D’une part, en organisant avec HUmani des journées d'accès gratuit aux contrôles préventifs pour adultes. D’autre part, en offrant des soins dentaires aux plus précaires au sein du Relais Social de Charleroi.
Cinq. Des soins où personne n'est oublié
- Nous donnons plus de moyens pour le fonctionnement pérenne du Relais Santé
- Nous ouvrons d'autres antennes du Relais Santé
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Le Relais Santé à Charleroi offre des soins de première ligne à des personnes vivant en grande précarité . Le financement du Relais Santé est instable , nous donnons plus de moyens pour un fonctionnement pérenne. Actuellement seule une antenne existe en centre-ville, nous voulons ouvrir d'autres antennes.
Les personnes en séjour illégal ont droit à la santé via l'aide médicale urgente, mais cette aide est difficile à obtenir. Nous voulons que cette aide soit octroyée de manière plus souple.
Six. Mieux vaut prévenir que guérir
- Nous créons un centre de prévention qui sera chargé de mener les campagnes de prévention, les campagnes de vaccination, de faire le monitoring d’un quartier, et de répondre aux questions des citoyens en matière de santé
- Nous voulons un accès à la nourriture saine pour chacun (voir notamment les chapitres (« Pauvreté » et « Enseignement »)
- Nous menons des campagnes de prévention de la consommation du tabac et de l'alcool
- Nous encourageons les initiatives sportives et l'accès au sport dans la ville (cf. chapitre Sport)
- Nous refusons le projet d'autoroute dans le Sud de Charleroi qui impliquera un flux de voitures supplémentaires dans et autour de notre ville, engendrant une dégradation de la qualité de l'air
- Nous renforçons les équipes des services PSE (Promotion de la Santé à l'école) et des CPMS (Centres psycho-médico-sociaux) actifs au sein des écoles de Charleroi
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Actuellement, la prévention ne reçoit que 2 % du budget total de la santé, alors que les experts recommandent au moins 5 %. Investir dans la prévention est rentable : chaque euro dépensé rapporte quatre euros à la société. Malgré une expertise solide et des campagnes de qualité, le manque de personnel sur le terrain entrave la mise en œuvre des projets de santé préventive. Nous voulons créer des maisons de prévention locales, avec des soignants bien informés et bien ancrés dans leur quartier. Ils mènent des campagnes de prévention comme sur l’alimentation ou encore le tabac.
Nous sommes bombardés de publicités pour des produits mauvais pour la santé. Nous voulons investir dans des campagnes ambitieuses pour inverser la tendance. Les centres de santé sont aussi un lieu de prise en main de la lutte contre les épidémies, des campagnes de vaccination et pour répondre aux questions des riverains sur les différents aspects de la santé.
Enfin, centres de prévention travaillent en collaboration avec les organismes de prévention locaux, par exemple les services PSE et centres PMS, les services de l’ONE, la médecine du travail et les mutualités. Nous voulons les renforcer en leur octroyant le personnel et les moyens dont ils ont besoin.