Une ville où l’on enseigne
À l’instar des soins de santé, du logement et du travail, l’enseignement est un droit fondamental. Les autorités ont donc le devoir de garantir un enseignement de qualité à tout le monde, sans seuils financiers ou autres. Et l’enseignement doit être émancipatoire. Grâce à l’enseignement, nous devons préparer nos enfants à la société de demain et même les préparer à changer la société d’aujourd’hui. L’enseignement doit découvrir et développer les talents de nos enfants, parfaire leurs connaissances afin de comprendre le monde, les rendre critiques et résistants afin de pouvoir rendre ce monde meilleur, stimuler leur créativité et leur inventivité afin de faire face aux défis de demain. L’enseignement doit être le levier de l’émancipation sociale et de l’égalité. C’est ambitieux, mais nous n’en attendons pas moins !
Un. Supprimer les barrières financières
- Nous voulons que l’enseignement maternel, primaire et secondaire soit réellement gratuit
- Nous investissons dans les garderies avant et après les heures de cours, et pour qu’elles soient et restes gratuites et de qualité, avec de l’encadrement et une école des devoirs
- Nous étendons la politique de repas sains et gratuits à l'ensemble des écoles du réseau officiel. Cuisiner avec les élèves peut faire partie des cours. L’échange entre cuisines internationales peut également faciliter les rapports entre les élèves, les parents et l’équipe des enseignants
- Nous luttons contre la précarité menstruelle en généralisant les distributeurs de serviettes hygiéniques et de tampons gratuits pour les élèves de 5e et 6e primaire et de l’enseignement secondaire
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Pour le PTB, l’enseignement obligatoire, de la maternelle au secondaire, doit être réellement gratuit, comme le stipule d’ailleurs la Constitution belge. Le budget de l’enseignement dans notre pays doit être augmenté et porté à 7 % du produit intérieur brut, comme c’était encore le cas en 1980. Pour le PTB, le refinancement de l’enseignement est l’une des priorités auxquelles on pourra affecter le produit de la taxe des millionnaires.
Un des meilleurs exemples est celui des garderies. Pour bien des familles, notre enseignement est trop cher. Bien des familles carolos ont des difficultés à honorer les factures scolaires. En 2016, la majorité de l’époque (PS-CDH-MR) avait augmenté les frais de garderie, ce que nous avions directement dénoncé à l’époque. Devant la résistance citoyenne et politique, la majorité a été obligée de faire marche-arrière et rendra même finalement les garderies gratuites en juin de la même année.
Cette victoire ne doit pas nous empêcher d’être vigilants. Ce que la Ville a voulu imposer à l’époque, certains partis pourraient être tentés de le reproduire pour combler le déficit. Nous nous y opposons farouchement.
Par ailleurs, la pauvreté infantile est élevée à Charleroi et les histoires de boîtes à tartines vides font dresser le poil. Cela peut se résoudre facilement avec des repas sains, nutritifs et gratuits pour tous à l’école, sans stigmatisation des enfants en provenance de familles pauvres. Cela peut d’ailleurs faire partie des cours, afin d’apprendre aux élèves à cuisiner. L’échange entre les différentes cultures alimentaires peut également faciliter les liens entre les élèves, les parents et l’équipe scolaire.
Depuis 2020, la Ville de Charleroi a lancé un projet de gratuité des repas aux élèves de maternelle pour lutter contre la précarité alimentaire des enfants. En 2023, 22 écoles bénéficient de ce programme. C’est une excellente idée que nous voulons élargir à toutes les écoles du réseau officiel de Charleroi.
En outre, la Fédération des étudiants francophones (FEF) a estimé, en 2019, que 80.000 étudiantes étaient en situation de précarité menstruelle, ce qui signifie qu’elles ont des difficultés à accéder à des produits périodiques pour raisons financières et/ou qu’elles manquent d’accès à des sanitaires, des soins et de l’information sur le cycle menstruel.
A Charleroi, seul l’Athénée Royal des Marlaires à Gosselies fait partie d’un projet pilote d’installation de serviettes hygiéniques et de tampons gratuits, c’est bien trop peu. La précarité menstruelle n’attend pas. Nous généralisons donc ce projet à tous les établissements scolaires de notre commune.
Deux. Investir dans la rénovation et la construction de nouvelles écoles
- Nous augmentons les efforts financiers pour nous attaquer à la rénovation du patrimoine délabré
- Nous commençons par un audit de tous les établissements scolaires communaux et mettons sur pied un plan de rénovation quinquennal
- Nous gardons les clefs entièrement dans les mains de la ville, en n'ayant pas recours aux partenariats publics-privés (PPP)
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Il faut investir bien davantage dans la rénovation et dans la construction de nouvelles écoles. Le patrimoine actuel est tout simplement délabré. Lors de cette législature, la situation, déjà critique, n’a fait que s'aggraver.
Ainsi, en février 2022, une fenêtre de l’école Cobaux à Charleroi est tombée, blessant un enfant de 3 ans. Quelques mois plus tard, un avis des pompiers est tombé quant à l’état de nos écoles et 7 d’entre elles (Bosquetville, l’Alouette et l’école du Nord à Charleroi, Jules Destrée et Germinal à Gilly, la Belle-Vue à Marcinelle, l’école du Bois à Ransart et la Duchère à Montignies) ont reçu un avis négatif. Cette dernière a même dû être fermée en urgence en mars 2023 afin d’être démolie.
D’autres écoles, comme le Fonds Jacques à Couillet, sont aussi dans un état inquiétant (châssis vétustes, murs qui s’effritent, problèmes avec les portes coupe-feu,…) qui ont régulièrement été mis en lumière au cours de cette mandature.
Une quinzaine d’écoles carolos doivent être rénovées entre 2023 et 2026 via un fonds européen. C’est une bonne chose mais il faut aller plus loin car les besoins sont énormes tant la Ville a délaissé le parc immobilier scolaire pendant des décennies.
En outre, la crise énergétique a mis en lumière le fait que nos écoles étaient de véritables passoires énergétiques. Interpellés par notre groupe en novembre 2022 au sujet des bâtiments préfabriqués qui devaient être temporaires mais le sont parfois depuis une dizaine d'années, la majorité s’était engagée à une réflexion pour les remplacer par des constructions en dur. La réflexion est toujours en cours…
Pour toutes ces raisons, nous estimons qu’un audit de tous les bâtiments scolaires communaux est indispensable et prioritaire. Sur base de celui-ci, nous établissons alors un plan de rénovation de tous ces bâtiments, plan que nous voulons quinquennal pour que ces bâtiments ne soient plus jamais dans l’état auquel nous les connaissons aujourd’hui.
La Ville de Charleroi doit assurer la rénovation des bâtiments scolaires et mettre à disposition du personnel en suffisance pour assurer une maintenance efficace et rapide de ceux-ci. La Ville doit rénover et construire de nouveaux bâtiments mais elle doit le faire en gardant la maîtrise de ces investissements. Pas question de recourir aux partenariats public-privé (PPP), qui coûtent extrêmement cher à l’arrivée.
Trois. Augmenter les chances de réussite en réduisant le nombre d'élèves par classe et en multipliant le nombre d’enseignants
- Nous réduisons le nombre d'élèves par classe. Nous commençons à limiter ce nombre à 15 élèves par classe pour le niveau maternel et les deux premières années du primaire
- Nous maintenons un pool de remplacement des enseignants pour assurer une bonne continuité des apprentissages des élèves en cas d'absence d'un enseignant mais aussi pour permettre à ces derniers d'avoir une stabilité d'emploi pour une année scolaire complète
- Nous assurons une nomination plus rapide comme titulaire des personnes avec désignation temporaire pour améliorer la sécurité de l’emploi des jeunes enseignants
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Les enseignants veulent que tous les élèves de la classe progressent. C’est pourquoi nous avons besoin de classes plus petites. L’étude américaine STAR a comparé les résultats quand les élèves étaient à 13 ou à 15 en classe pendant quatre ans (de 6 à 10 ans) ou à 22 ou 25 par classe. Tout au long de leur carrière scolaire, les élèves des classes plus réduites ont enregistré un acquis moyen d’apprentissage de plus d’un an et ils ont également obtenu de meilleurs résultats dans l’enseignement supérieur. Tous les élèves ont enregistré un meilleur acquis d’apprentissage, le meilleur résultat étant enregistré parmi les élèves issus de milieux défavorisés. Le PTB propose de limiter le nombre d’élèves par classe à quinze environ en maternelle et dans les deux premières années du primaire.Nous évaluerons, dans les 5 ans, l’efficacité de cette mesure pour étudier la possibilité de poursuivre celle-ci dans les niveaux supérieurs.
Des classes plus petites, cela requiert plus d’enseignants. Il est particulièrement dommage que tant d’enseignants débutants abandonnent rapidement l’enseignement, entre autres, parce qu’ils n’ont aucune sécurité d’emploi. C’est pourquoi il convient de créer un pool de remplaçants à part entière. Les enseignants qui n’ont pas pu être désignés en début d’année scolaire auront droit à la sécurité de l’emploi pour une année scolaire complète et un salaire pour dix mois. Et ce, afin d’éviter qu’ils s’orientent vers un autre emploi et qu’ils ne soient du coup plus disponibles lorsqu’il faut remplacer des profs malades dans le courant de l’année scolaire.
Entre deux remplacements, ils effectueront des tâches pédagogiques dans une école d’ancrage (enseignant auxiliaire, rattrapage, devoirs à domicile…). Le remplacement rapide des enseignants malades réduira considérablement le nombre d’heures de cours perdues.
Aujourd’hui, des élèves encourent parfois du retard parce que certaines matières ne sont pas enseignées pendant un temps assez long. Le pool fournit aux enseignants une sécurité d’emploi et aux élèves la certitude d’avoir cours.
Cette mesure aurait donc un double impact positif : non seulement nous garantissons de meilleures conditions d’apprentissage à nos élèves et de travail à nos enseignants, mais en plus nous luttons contre la pénurie actuelle des membres de l’enseignement.
Quatre. Un enseignement qui s’attaque aux inégalités
- Nous luttons contre l’échec en organisant une aide scolaire pendant les congés, rémunérée et sur base volontaire
- Nous levons l’interdiction du port du voile de sorte que de jeunes enseignantes puissent enfin exercer leurs talents
- Nous augmentons l’offre de cours de langue des signes
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Dans notre pays, nous sommes les champions de la reproduction de l’inégalité sociale dans l’enseignement. Votre origine préfigure davantage votre carrière scolaire et votre place plus tard au sein de la société que vos talents et votre persévérance.
Plus de 50.000 élèves ont redoublé dans l’enseignement francophone l’an dernier. C’est dans le Hainaut et en particulier dans l’échantillon statistique appelé «Hainaut Sud», regroupant Couvin, Charleroi et Phillippeville, que la situation est la plus préoccupante. On y observe un taux de redoublement de 8,7 % dans l’enseignement primaire alors qu’il est de 7,5% dans l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles et d’à peine 5,4 % dans le Brabant Wallon. Il y a assez peu de mystère sur la nature socio-économique du handicap. Derrière ces pourcentages, il y a dans les faits plus de 1500 petits élèves à soutenir. Les solutions proposées par les spécialistes sont limpides : remédiation, enseignement différencié, mixité sociale, plus petit nombre d’élèves par classe, encadrement plus fourni et soutien scolaire. C’est ça que la ville doit mettre en place.
Bref, l’inégalité sociale se traduit aussi par les échecs scolaires. Pour la réduire considérablement une politique radicale et efficace est nécessaire. Nous voulons une école où tous les enfants réussissent, même ceux qui, de par leur situation chez eux, ont plus de difficultés sur le plan social et financier. À l’école, tous les enfants doivent pouvoir bénéficier de l’aide nécessaire, dans de petites classes et avec l’incorporation d’un personnel bien formé, de façon à éviter le redoublement.
Au PTB, nous organisons, depuis plusieurs années et en collaboration avec nos groupes de jeunes, des Boostdays, un système de soutien scolaire gratuit pour aider les élèves en difficulté, dans n’importe quelle matière. Ce système porte ses fruits et confirme qu’une aide personnalisée est la meilleure des solutions pour vaincre l’échec scolaire.
Nous souhaitons donc nous inspirer de ce modèle et l’élargir pour aider massivement tous ceux qui en ont besoin. Nous organiserons une aide scolaire pendant les congés pour les enfants en difficulté. Cette aide sera offerte, sur base volontaire et rémunérée, par les membres du corps enseignant aux élèves qui en feraient la demande.
Un certain nombre de nouvelles enseignantes motivées n’ont pas accès à l’emploi en raison du port du voile. Ce sont des talents qui se perdent de cette manière. L’interdiction du voile doit être levée. Le corps des enseignants doit être un reflet de la population de la ville. Ce sera bon aussi pour le bien-être des enfants dont les racines sont d’ailleurs.
Lutter contre les inégalités, c’est aussi lutter contre les difficultés rencontrées par certaines personnes porteuses de handicap, qu’il soit visible ou non. A ce titre, la Ville de Charleroi organise des cours de langue des signes en journée à Gilly et en soirée à Charleroi Langues. Une initiative que nous saluons mais qui mérite d’être étendue, notamment au niveau des écoles secondaires. Nous proposerons donc, en concertation avec les écoles qui le souhaitent, de mettre en place des cours optionnels de langue des signes à destination des étudiants.
Cinq. L’enseignement reste une tâche de l’autorité publique
- Nous ne percevons pas l’enseignement comme un marché concurrentiel entre les divers réseaux. Nous travaillons au niveau national à ne plus avoir qu’un seul réseau et nous privilégions tout ce qui pourra faciliter la collaboration entre réseaux au niveau de la ville
- Nous mettons à la porte la culture managériale d’entreprise imposée et nous faisons souffler un vent nouveau avec beaucoup plus d’attention pour les gens qui travaillent, quel que soit leur niveau, et où, dans une ambiance d’ouverture, on pourra exprimer ses critiques sans crainte de perdre son emploi ou de subir des représailles
- Chaque école récupère un(e) concierge et du personnel d’entretien sous contrat statutaire
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L’enseignement ne doit pas fonctionner comme actuellement, comme un marché concurrentiel entre les divers réseaux, et des écoles qui utilisent une partie de leur dotation pour faire leur publicité dans les médias, via des flyers ou sur les transports en commun au lieu de l’allouer à du matériel, ou à l’entretien des bâtiments
Au PTB nous voulons lutter contre ces gaspillages en nous attaquant au marché scolaire. Nous voulons développer toutes les initiatives possibles qui tendent à nous diriger vers un réseau d'enseignement unique et public, géré par et pour les citoyens. Nous travaillons au niveau national à ne plus avoir qu’un seul réseau et nous privilégions tout ce qui pourra faciliter la collaboration entre les réseaux au niveau de la ville.
Depuis un certain temps, l’école a aussi tendance à être gérée comme une entreprise. Et plus encore avec le fait que la grande multinationale de la consultance McKinsey a été désignée comme un acteur important pour remodeler l’enseignement via le Pacte d’excellence, une mesure décriée par les membres du corps enseignant et les organisations syndicales car, bien loin d’aider les écoles et élèves en difficulté, elle sert bien plus à sanctionner les écoles et les enseignants et leur octroie une surcharge de travail administratif injustifiée..
Le PTB est partisan d’un enseignement égalitaire et de qualité, qui doit absolument rester entièrement public.
Six. Donner un enseignement pour la tête, le cœur et les mains
- Nous misons sur une formation polytechnique dans laquelle tout le monde recevra une bonne base de connaissances et compétences générales, scientifiques, techniques, artistiques et sportives
- Nous rendons l’enseignement artistique à temps partiel plus accessible de manière que tous les élèves aient la possibilité de continuer à approfondir leurs talents
- Actuellement, de nombreuses écoles ne permettent plus l’apprentissage de la natation qu’à partir de la 5e voire de la 6e primaire. C’est insuffisant. Nous offrons davantage de possibilités de natation aux enfants des écoles, en construisant de nouvelles piscines publiques, en en assurant la gratuité et en facilitant pour les directions d’école le transport gratuit aller et retour au bassin, en transports publics ou en petit bus
- Nous voulons amener dans les apprentissages plus d'éléments sur la culture populaire, celle de la classe travailleuse, pour comprendre le monde et le système dans lequel nous vivons
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Le PTB veut une formation multiple dans laquelle chacun recevra de bonnes bases en compétences générales, scientifiques et techniques. Une formation qui comprend aussi des compétences manuelles, de l’éducation physique et du sport, une formation musicale et plastique et en expression. La jeunesse est l’avenir. Il faut lui donner les outils pour comprendre notre monde et construire celui à venir. C’est pourquoi les compétences culturelles de base doivent être intégrées à l’enseignement de jour, de l’école maternelle jusqu’au niveau de bachelier dans l’enseignement supérieur. Une formation artistique est aussi nécessaire que d’apprendre à compter ou à lire.
Charleroi est aux prises avec un manque de piscines pour nos enfants des écoles. Au lieu d’ajouter des piscines, on a fermé celles de Marchienne, de Gilly et de Gosselies. L’Hélios et le Stade Yernaux, seuls, ne suffisent pas, comme l’ont malheureusement confirmé les nombreux cas de noyades recensés dans notre région au cours des dernières années.
Actuellement, la plupart des écoles ne garantissent l’accès à la nation que dès la 5ème, voire la 6ème année primaire, faute de place, de possibilité de trajet, du coût,… Or, ce n’est pas à 10-11 ans qu’on apprend à nager. Nous voulons changer ça, chaque enfant doit apprendre à nager à l’école avant l’âge de 8 ans.
Pour cela, nous assurons davantage de natation aux enfants des écoles, en construisant de nouvelles piscines publiques et nous rendons la natation scolaire de nouveau possible pour toutes les années du primaire en en assurant la gratuité et en facilitant pour les directions d’école le transport aller et retour au bassin (transport public ou petit bus gratuit).
Sept. Ouvrir l’école
- L’école doit être un lieu de vie du quartier, qui accueille les festivités locales, les activités culturelles et sportives et les rend accessibles à toutes et tous
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« Il faut un village entier pour élever un enfant » dit un proverbe africain. Le concept d’« école ouverte» s’inscrit très bien dans ce cadre. Une école élargie est enracinée dans le quartier et le quartier est enraciné dans l’école, le choix culturel et sportif est proposé dans l’école et autour de l’école et celle-ci est ouverte aux associations du voisinage. Un large éventail de compétences scolaires sont implantées dans le quartier. Cela requiert bien sûr des investissements sur le plan humain.Certaines choses sont déjà mises en place (des maisons de jeunes, des animateurs de quartiers,…), et nous nous en réjouissons, mais nous devons aller plus loin, dans tous les quartiers.
Les enfants ou les jeunes y reçoivent un enseignement de qualité qui propose les bases d’un apprentissage de toute une vie. Autour de l’école se développe toute une vie sociale, dès le moment où les enfants font leurs premiers pas en franchissant la porte de la grande école jusqu’au moment où l’un des parents, le soir, vient suivre un cours ou faire du sport dans les locaux scolaires. Peut-être pourrez-vous vous rendre dans les bâtiments scolaires pour vos livres, du fait qu’il y sera installé une section de la bibliothèque locale.
L’école est aussi l’endroit où, le mercredi ou pendant le week-end, on peut suivre des cours de musique, d’expression, de danse ou de médias… Ou, peut-être les grands-parents habitent-ils dans un service flat que la commune a construit au-dessus des locaux scolaires du fait qu’elle a opté consciemment pour un projet de construction multifonctionnel.