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Le PTB se réjouit de l'inauguration d'une rue Julien Lahaut à Charleroi

Le PTB se réjouit de l'inauguration d'une rue Julien Lahaut à Charleroi

Aujourd'hui c'est l'inauguration d’une rue Julien Lahaut à Charleroi, à Dampremy. Le PTB salue ce travail de mémoire.

Aujourd'hui c'est l'inauguration d’une rue ‘Julien Lahaut’ à Charleroi, à Dampremy. Le PTB salue ce travail de mémoire par rapport au meurtre de ce communiste, Président du PC et député qui était un assassinat politique pour protéger l’élite financière et politique.

Julien Lahaut, l’homme qui avait le soleil dans la poche

Julien Lahaut (1884-1950) fut syndicaliste à Seraing, fondateur à 18 ans d’un syndicat, embryon de la future Centrale des métallurgistes. Lahaut rejoint le tout jeune Parti communiste de Belgique et fut élu député de Liège de 1932 à sa mort. C’est lui qui tiendra un discours enflammé au cimetière de Marchienne au Pont en 1933, pour commémorer Louis Tayenne, jeune ouvrier communiste abattu à Roux (comme les martyrs ouvriers de 1886), par la gendarmerie, lors de la grande grève des Mineurs en 1932

Antifasciste, il a dirigé la grève des 100.000 métallurgistes et mineurs de la région liégeoise, en 1941, en pleine occupation nazi. Rescapé du camp de concentration de Mauthausen, Il s’engage dans la bataille contre le retour du roi collabo Léopold III. Lors de la prestation de serment de Baudouin, le 11 août 1950, un cri retentit : « Vive la République ! ». La presse attribue ce crime de lèse-majesté au président du PC, Julien Lahaut, alors que c’est Georges Glineur, député de Charleroi, qui en fut l’initiateur.

Quelques jours plus tard, Julien Lahaut, est assassiné chez lui, à Seraing. Les funérailles rassemblent plus de 100.000 personnes. Des arrêts de travail ont lieu partout en Wallonie, y compris dans la région de Charleroi.

Qui a tué Julien Lahaut, assassiné en 1950?

Ni la Justice, ni les Gouvernements ou le Parlement, n’ont mis les moyens pour rechercher et découvrir vraiment qui avait ordonné le crime. En mai 2015, Les chercheurs du CEGES ont démontré au Sénat que les responsables sont un réseau anticommuniste d'André Moyen (qui était agent du renseignement militaire) financé par des grandes entreprises comme la Société Générale, l’Union minière ou Brufina et lié à la Sûreté de l'Etat. En échange, les entreprises recevaient des fichiers de communistes dans leurs entreprises (FN d’Herstal, Forges de Zeebrugge, ACEC, charbonnages…) ou de Congolais un peu trop « agités ».

Sofie Merckx, médecin à Marcinelle, conseillère communale et tête de liste du PTB à Charleroi : « Très clairement, l'assassinat n'est donc pas le fait de tueurs isolés, ni à placer dans le cadre de la Question Royale. Mais bien dans le cadre de la guerre froide et du climat anticommuniste. Exécuté par un groupe paramilitaire organisé et armé, financé par le grand capital et protégé par l’État, dont l’objectif était de débarrasser la Belgique de tout mouvement contestant l’ordre établi, y compris les syndicalistes et communistes comme ceux des ACEC à Marcinelle/Charleroi.  C’est avec respect que le PTB salue toutes celles et ceux qui perpétuent la mémoire de Julien Lahaut et s'en inspirent chaque jour dans leurs combats. Julien a défendu toute sa vie la justice sociale et a donné sa vie pour un idéal : le socialisme. Julien, avec tous ceux qui défendent ton idéal, on continue ton combat ! »